Suite de la longue lettre consacrée au cardinal Parolin et ses ambitions papales par Paix Liturgique.
« Le cardinal Parolin, sans expérience pastorale, a montré régulièrement– comme pendant le Covid – son peu de souci des fidèles, et sa volonté d’ériger des murs de papiers entre les fidèles, et de mettre la bureaucratie au-dessus de la Foi.
Par ailleurs, en privé lors de l’enquête qui devait servir de base au motu proprio Fiducia Supplicans, le cardinal Parolin aurait déploré la vitalité de la messe traditionnelle auprès des jeunes et déclaré au sujet de celle-ci « nous devons mettre fin à cette messe pour toujours ! ». Mais il a toujours refusé de confirmer ou d’infirmer ces propos. Il serait aussi à l’origine du « signe concret » d’approbation du Novus Ordo exigé des communautés et des prêtres célébrant la messe traditionnelle« .
Un covidiste forcené
Le cardinal Parolin fut un covidiste forcené, autre point où le cardinal Parolin n’a pas hésité à soumettre l’Église au diktat des globalistes. Alors, comme le résume College of Cardinals, « pendant la pandémie du Covid, le cardinal a tenu à garantir ce que le Vatican considérait comme une réponse mondiale compatissante tout en appliquant l’un des mandats de vaccination les plus stricts au monde au Vatican ».
Pendant la pandémie, le Vatican a rendu obligatoire la vaccination à tous ces employés, et plusieurs gardes suisses ont été renvoyés sans ménagement pour l’avoir refusée. Début mai 2022, alors que la plupart des pays européens avaient levé leurs restrictions et l’UE déclaré la fin de l’urgence sanitaire, le cardinal Pietro Parolin « a prolongé dans un décret du 6 mai les restrictions du Vatican liées au Covid-19 jusqu’à la fin du mois ».
Comme le rappelait alors le NCR, « depuis le 23 décembre tous les membres du personnel, collaborateurs externes et visiteurs doivent présenter un »super pass vert » pour entrer sur le territoire du Vatican. Ils doivent être vaccinés (avec un rappel) ou avoir récemment guéri du Covid-19. Les tests négatifs ne sont pas autorisés. L’absence du Super Green Pass est considérée comme une absence injustifiée entraînant une suspension de salaire », et le comble, « les exemptions religieuses ne sont pas autorisées. Le port du masque FFP2 de qualité médicale est obligatoire dans tous les espaces clos du Vatican ». En réalité, la vaccination est devenue obligatoire pour certains personnels bien avant. Un pass sanitaire à peine moins restrictif, permettant les tests négatifs, était alors exigé des visiteurs des musées du Vatican, des jardins, de Castel Gandolfo et des villas papales.
La preuve de la dureté par la garde suisse
Comme le confiait au journal suisse romand l’Illustré en octobre 2021 un des six gardes suisses renvoyé du Vatican, « j’ai juré d’obéir et de servir loyalement le souverain pontife pour autant que les ordres qu’on me donne soient logiques et que je les comprenne. Or, dans cette affaire la logique et le droit ont été bafoués. Même notre commandant a été mis devant le fait accompli […] j’ai mis ma vie civile entre parenthèses à un âge où on évolue professionnellement. Je me suis engagé à fond pour cette mission et du jour au lendemain on nous a dit, »tu te vaccines ou tu pars ». […] Beaucoup de ceux qui font carrière à la Garde ont accepté la vaccination contre leur gré pour sauver leur place ».
Un autre des gardes suisses licenciés pour refus de se vacciner remarquait « nous avons quitté notre famille, nos amis, notre pays, notre job pour en apprendre un nouveau. Nous nous sommes investis sans retenue et avec foi dans cette mission pour, au final, nous faire jeter comme des pestiférés. C’est très dur à vivre et à accepter ».
L’Archétype des modernes refuzniks du dialogue
Lorsqu’une question ne plait pas au cardinal Parolin, il essaie de ne pas y répondre. Ainsi, « interrogé le 12 janvier » en marge d’une conférence à l’Accademia dei Lincei à Rome « par un journaliste italien, si Fiducia supplicans était une erreur, le plus haut diplomate du Vatican a répondu sèchement : « Je n’entre pas dans ces considérations ; les réactions nous disent qu’il a touché un point très sensible », relève alors ACI.
A ce moment, de nombreux évêques de toute l’Afrique et d’une grande partie de la chrétienté (Asie, monde russe, Europe de l’Est, partie des États-Unis, Chine…) ont refusé de bénir les unions homosexuelles et préféré rester fidèles au magistère plutôt que de suivre les errances théologiques du cardinal Fernandez et du pape François.
A ce moment le cardinal Parolin a précisé son propos, laissant entendre à peu près tout et son contraire : « « Ce document a suscité de très vives réactions, ce qui signifie que l’on a touché un point très délicat, très sensible, qui devra faire l’objet d’un examen plus approfondi […] L’Église d’aujourd’hui n’est pas celle d’il y a 2000 ans. L’Église est ouverte aux signes des temps, elle est attentive aux besoins qui surgissent, mais elle doit aussi être fidèle à l’Évangile, elle doit être fidèle à la tradition, fidèle à son héritage. Alors si ces ferments servent à cheminer à la suite de l’Évangile pour donner des réponses, ils sont les bienvenus».
Un homme d’ambiguïté
Néanmoins, comme il faut se garder des « exagérés », en octobre 2023 il a recadré le « chemin synodal allemand » en écrivant aux évêques que l’ordination des femmes au sacerdoce et l’enseignement de l’Église sur l’homosexualité et les actes homosexuels n’étaient pas sujets à discussion. Et en février 2024 il les a menacés de sanctions s’ils rendaient permanents un « conseil synodal » qui imposerait ses décisions aux évêques.
En avril 2024 le cardinal Parolin a présenté un livre, intitulé Cinq questions qui agitent l’Église. Le titre du livre de 160 pages, en italien, renvoie à l’ouvrage « sur les cinq plaies de l’Église » du philosophe italien Antonio Rosmini. Ces cinq questions sont : À qui l’Église parle-t-elle aujourd’hui ? Comment l’Église peut-elle répondre au déclin de la pratique religieuse ? L’ouverture aux laïcs et aux femmes est-elle réelle ou n’est-elle qu’une façade ? Comment l’Église peut-elle parler aux gens d’aujourd’hui de l’égalité des sexes, du début de la vie et de la fin de la vie ?, où le cardinal propose de « faire mûrir un nouvel humanisme, qui enraciné dans le personnalisme chrétien, sache répondre aux questions d’aujourd’hui » et enfin la poursuite – ou non – des réformes du pape François.
Il lie ces réformes à « l’action de l’Esprit », qui curieusement n’est plus Saint, et affirme que « le dernier chapitre consacré à ces questions reste ouvert. Le discernement, qui n’est pas une simple intuition, mais le fruit d’une prière continue dans l’Esprit, indiquera, dans le temps détendu de ceux qui savent être patients, comment continuer et à quoi revenir sur le plan institutionnel. C’est précisément parce qu’il s’agit de l’action de l’Esprit qu’il ne peut y avoir de retour en arrière ».
Le Concile comme prophétie… irréversible ?
En 2017 déjà dans une conférence qu’il a donnée en 2017 à l’Université catholique d’Amérique. Intitulée « Le Concile : une prophétie qui se poursuit avec le pape François », il louait le caractère irréversible à ses yeux de Vatican II : Le cardinal Parolin considère le Concile Vatican II comme une rupture significative avec le passé, l’avènement d’un « nouveau paradigme d’une Église à dimension mondiale » et « irréversible » grâce au processus de synodalité.
« Nous savons que l’Église est «?semper reformanda?» (toujours réformée) dans le sens où elle doit toujours être ramenée à sa forme propre?», a-t-il déclaré, car – comme l’a enseigné le Concile Vatican II – si l’Église est toujours sainte, elle a toujours besoin d’être purifiée parce qu’elle englobe des pécheurs », a précisé le cardinal Parolin lors de cette présentation du livre au ministère de la Culture italien à Rome en présence d’autorités civiles et religieuses, qui n’a pas été plus disert sur les pécheurs qu’il désigne.
Et n’oublions pas qu’il fut le grand artisan de l’accord entre le Vatican et la Chine, accord léonin qu’à justement dénoncé le cardinal Zen. Rien que pour cela il ne mérite pas de devenir pape.