Le maire de la Grandville dans les Ardennes a été condamné par la justice administrative après qu’il ait installé la “maison du Père Noël” dans l’église et en a rendu l’accès payant. Le curé avait saisi le tribunal administratif avec un référé – liberté.
La décision avait été prise par la municipalité en novembre dernier malgré le refus de l’affectataire; des visuels de la commune alors diffusés indiquaient la tenue de la manifestation à l’église.
“Dans un communiqué transmis à L’Ardennais, le tribunal administratif de Châlons-en-Champagne informe avoir « [suspendu] la décision du maire de la commune de La Grandville d’installer, à l’occasion des fêtes de fin d’année, une « maison du père Noël » dans l’église Saint-Nicolas ».
Dans ce cadre, il était prévu que l’entrée de l’église devienne payante à partir du 12 décembre 2024. Mais « l’abbé affectataire de l’église a saisi le tribunal administratif de Châlons-en-Champagne d’une demande de référé liberté », précise le tribunal administratif dans son communiqué.
« Le juge des référés a considéré qu’en installant la « maison du père Noël » dans l’église Saint-Nicolas, sans avoir obtenu l’accord de l’abbé et de rendre l’accès à cet édifice payant, le maire de la commune de Grandville avait porté atteinte à la liberté du culte, qui a le caractère d’une liberté fondamentale.
Le juge des référés a ordonné la suspension de cette décision, et a enjoint à la commune de démonter les installations déjà édifiées. »
Ni le maire, ni le curé n’ont commenté cette décision de justice. Néanmoins le maire a obtempéré, démonté ce qui avait été installé et fait remonter la maison du Père Noël à la salle des fêtes.
Ce n’est qu’un début. Hélas ! trois fois hélas !
Combien d’affectataires auront le courage de porter ces affaires devant les tribunaux administratifs ?
Combien d’affectataires seront soutenus par leur hiérarchie?
R.R
C’est triste, mais avec une utilisation réduite aux seules inhumations, quand elles ont encore lieu, bon nombre de nos églises n’ont plus d’utilité, et sont donc condamnés à la dégradation.
Ce genre d’initiatives des mairies va se multiplier.
Et donc les saisies de la justice aussi.
L’Eglise est, et dans les décénnies à venir, est confrontée, avec les municipalités, à des choix sur leurs avenir. Désacralisation? Destruction? Vente? Rénovation? cénnies à venir