Nous écrivions au moment du transfert de Mgr Scherrer à Perpignan sur le souvenir doux-amer qu’il laissait dans la pourtant modérée Mayenne.
Le trombinoscope de Golias donne une illustration truculente de la gestion du diocèse de Laval par Mgr Scherrer, pages 301-302 :
“Au moment de son départ de Laval pour Perpignan, un couple l’aide pour son déménagement. Une fois embarqués ses caleçons et ses livres de piété dans sa voiture électrique dernier cri, le couple tend la main pour lui adresser un « au revoir ». Mais Scherrer ne se retourne pas. Pas un sourire. Pas un merci. Rien. Il est trop heureux de quitter la Mayenne où il ne laisse que de mauvais souvenirs.
L’enquête du nonce fut bouclée le 25 mai 2023 pour lui trouver un successeur. Les curés interrogés exprimèrent alors un souhait unanime : « Nous voulons un évêque fraternel, humain, qui connaisse le monde rural et qui s’intéresse aux gens. » En clair, personne ne veut plus d’un nouveau Scherrer, lequel peut se montrer insensible à l’occasion.
Quand l’ancien curé de la cathédrale de Laval lui reprocha de « saigner les paroisses » pour combler les déficits qu’il avait créés, il se vit convoqué par «Monseigneur » et avoua ensuite : « Je me suis fait reprendre de volée. J’avais en face de moi quelqu’un d’enragé qui me hurlait de ne jamais le critiquer en public ». Ce curé sera transféré dans une autre paroisse.
[…] L’ancienne responsable des aumôneries d’hôpital en Mayenne a le malheur d’avoir un fils… homosexuel. Le premier mariage gay célébré en Mayenne. Convocation immédiate à l’évêché où Scherrer lui passa un savon gratiné dont elle se souvient toujours bien des années après. Depuis, elle ne peut plus exercer la moindre mission dans le diocèse. On poursuit ? L’ancien recteur de Pontmain, détesté par Scherrer, confessa : « Le sanctuaire contribue au rayonnement du diocèse, ce qui n’empêche pas le diocèse de me verser juste 123 euros par mois. » De l’argent de poche pour un « indigne » alors que Scherrer ne regarde pas aux dépenses du diocèse pour s’acheter sa C4 dernier cri.
La responsable de l’aumônerie publique le critique ? Dégagée. La catéchèse ne veut pas suivre ses directives ? Le service est liquidé. La responsable de l’œcuménisme lui dit ses quatre vérités ? Aux oubliettes. […] Les salariés laïcs que Scherrer dégagea veulent le rencontrer ? Il ne voudra jamais les recevoir. Dans l’affaire des Petites sœurs de Marie lamentablement gérée, Thierry Scherrer ne demandera l’avis de personne et n’aura jamais un mot pour Sr Claire-Marie, victime d’un infarctus, ni pour les sœurs victimes de cancer ou de dépression. Il préféra se poser en victime, théâtralisant son burnout”.
Évidemment les réactions ne se font pas attendre : “L’abbé Fréard voyant sa mort venir a rédigé une lettre pour que Scherrer ne souille pas, par sa présence, sa sépulture. L’abbé Fougeray, gravement malade, et décédé depuis, reçut un jour des nouvelles de Scherrer et fulmina : « Il ne m’a jamais parlé quand j’étais en bonne santé et maintenant que je vais mourir, il débarque. Après tout le mal qu’il a fait à ce diocèse, je ne veux pas lui parler. » La classe politique en Mayenne n’est pas plus aimable, de gauche ou de droite, peu importe !”.
Résultat, personne ne s’étonne que les mayennais étaient peu nombreux à son installation à Perpignan… devant ses nouveaux diocésains inquiets.
Est-i le seul évêque actuellement régnant de cet acabit dans l’église de France ?
En bref, nos braves mayennais ont payés…cher !
Pour répondre à l’interrogation de REMI RIVE, je pense que nous pourrions définir un critère permettant de distinguer les rares évêques de France encore dignes de leur charge: ce sont ceux qui font l’objet d’une “visite fraternelle” conduite par HEROUARD, avec les conséquences habituelles.
Bonjour , entant que membre du diocèse de Laval, je voudrais nuancer le portrait de monseigneur Scherer . si effectivement son action a été dommageable envers les petites soeurs de Marie car elles offraintt une présence religieuse dans les maisons de retraite qu’elles possédaient, monseigneur Scherer a plutôt été bienveillant vis à vis de la messe traditionnelle.
Que Riposte Catholique fasse de Golias sa source principale en dit long sur son esprit.
Ne connaissant pas personnellement Mgr Sherrer, je m’abstiendrais de jugement sur sa personne.
De façon générale, Golias, est un journal de progressiste, satirique, qui caricature tous ceux qui ne rentrent pas dans sa tendance.
Ce que je peux ajouter comme élément de contexte. Il nous est un jour arrivé, jeunes mariés, de partager un repas à la table de cet évêque et où j’ai pu discuter avec sa maman. Elle est issue d’un milieu de la bourgeoisie aisée, intellectuelle et spirituelle. J’étais incapable de donner des réponses dignes de ce nom, complètement larguée, tant le décalage était grand, par rapport à sa génération, à sa culture et ses lectures de “haut niveau spirituel”.
Donc le fait que cet évêque soit en décalage avec un diocèse rural n’est guère surprenant au vue de ces origines.
Je pense qu’il n’est pas le seul évêque issu de ce genre de milieu, mais peut être a t -il développé un désintérêt fort pour tout ce qui ne brille pas autant que ses propres références et milieu.