Le 13 novembre dernier à Nevers, Mgr Grégoire Drouot, évêque de Nevers depuis juin dernier, faisait le point à la maison diocésaine pendant près d’une heure sur l’assemblée plénière de la CEF à Lourdes, et notamment sur les efforts des évêques suite au rapport de la CIASE :
“ La Ciase (Commission indépendante sur les abus sexuels dans l’Église) a accompli un travail important. À chaque assemblée plénière, nous faisons le point sur ce sujet. Il y a une nécessité de consolider la formation et l’accompagnement des prêtres, mais aussi des évêques. Il faut également continuer d’écouter la parole des victimes, des vies qui ont été très abîmées par ces faits. Avec l’affaire de l’Abbé Pierre, le nombre de témoignages est remonté en flèche“.
Il a au passage confirmé que les évêques se sont accordés pour continuer à abonder le fonds SELAM qui paie les indemnités aux victimes reconnues – il doit l’être ainsi jusqu’en juin 2026 au moins et est désormais complété sur la base du volontariat par certains diocèses, comme celui d’Orléans (250.000 euros) ou Cahors (90.000 euros).
Il a aussi abordé la discussion avec les évêques africains sur la mission, et les évolutions dans l’accueil des prêtres fidei donum, aux deux tiers africains, qui maintiennent le maillage paroissial en France surtout là où les vocations sont devenues inexistantes ou très rares : “il a été rappelé la nécessité de collaborer entre les églises. Si on ne fait venir ces prêtres que pour boucher quelques trous dans nos paroisses, ce n’est pas suffisant. Il faut une vraie collaboration. C’est important pour nous, en France, pour préparer les communautés de fidèles à leur arrivée, mais aussi pour eux“.
Interpellé par un fidèle sur la “désaffection de l’Eglise“, il a répondu liturgie : « C’était le soubassement de toutes nos réflexions, en particulier la question de la mission. Comment faire en sorte que la liturgie soit belle et que l’annonce soit faite dans un vocabulaire qui soit audible. »
Écouter la parole des victimes ? C’est tellement évident…