Mgr Fonlupt – qui n’a plus aucun séminariste diocésain, une grande première pour un diocèse qui fut jadis, le temps de neuf Papes, au centre de la chrétienté – s’interroge par communiqué sur la place du chemin néocatéchuménal dans le diocèse, auquel son prédécesseur Mgr Cattenoz avait fait une large place, notamment par la construction d’un tout nouveau séminaire à Sorgues-les-Avignon pour 4 millions d’euros. Mgr Fonlupt explique dans son communiqué qu’il a stoppé trois ans durant l’accueil de nouveaux séminaristes au séminaire de Sorgues, “pour que commencent à se clarifier les questions autour de la formation”. Cependant, cette année, trois nouveaux séminaristes le rejoignent. Avignon accueille aussi les sept séminaristes de l’ex-séminaire Redemptoris Mater de Montpellier, fermé cet été par Mgr Turini – ils étudieront à Vénasque et resteront incardinés dans le diocèse de Montpellier.
Communiqué de Mgr Fonlupt :
“L’année pastorale qui vient de se terminer a été l’occasion pour moi de vivre bien des rencontres et événements partagés avec les membres du Chemin Néocatéchuménal.
Présent dans notre diocèse depuis le début des années 2000 le Chemin anime ses propositions à travers des Communautés ‘ad gentes’, et des communautés qui reçoivent les catéchèses, particulièrement au Pontet, à Sorgues, à Orange.
Le séminaire dont l’ouverture a été décidée par mon prédécesseur en 2004, a accueilli des séminaristes à Bollène, puis à Châteauneuf de Gadagne, et aujourd’hui à Sorgues.
Des prêtres issus de ce séminaire sont présents dans notre diocèse et servent au sein de nos communautés. Ils nous apportent leur jeunesse et la richesse de la culture qui est la leur. Les communautés vers lesquelles ils sont envoyés apprécient leur rayonnement pastoral. Je les remercie pour leur présence et leur engagement missionnaire au sein de notre Presbyterium. D’autres prêtres, issus de ce même séminaire sont en mission dans d’autres diocèses.
La présence du Chemin depuis une vingtaine d’année dans le diocèse marque notre vie ecclésiale, et interroge également. Comme évêque, il m’importe de veiller sur le lien réel entre les propositions vécues au sein du Chemin et l’ensemble de la vie ecclésiale diocésaine et paroissiale.
Au fil de l’année qui vient, je me propose de :
- Vivre une visite pastorale des trois missions ad gentes (Le Pontet – Sorgues, Orange), et de vérifier avec elles leur lien effectif aux communautés paroissiales
- Rencontrer les prêtres diocésains qui sont membres du Chemin pour écouter ce qu’ils portent et échanger avec eux
- Repréciser le statut du centre spirituel du Pontet et sa relation à la paroisse
- Clarifier la réalité juridique du séminaire et continuer à travailler sur les questions immobilières et financières
- Préciser les perspectives et les moyens de formation des séminaristes en cohérence avec la Ratio votée par l’ensemble des évêques
Pour ce qui est de la vie du séminaire, après trois années où je n’ai pas souhaité accueillir de nouveaux séminaristes, pour que commencent à se clarifier les questions autour de la formation, il m’a paru sage, en concertation avec le Conseil Presbytéral, et par respect pour les jeunes en formation, d’accueillir cette année trois nouveaux séminaristes. Ils sont en train de rejoindre le séminaire.
D’autre part, durant l’été, une demande nouvelle s’est présentée de la part de Mgr Turini, archevêque de Montpellier, d’accueillir les séminaristes du Séminaire Redemptoris Mater de Montpellier, celui-ci ne pouvant poursuivre son accueil. Après réflexion avec le bureau du Conseil Presbytéral et les membres du Conseil Épiscopal, j’ai accepté de répondre positivement à cette demande. Sept séminaristes rejoignent donc le séminaire d’Avignon. Ils feront les études au Studium Notre-Dame de Vie et sont destinés à être incardinés dans le diocèse de Montpellier.
La réalité du Séminaire Redemptoris Mater d’Avignon se renforce donc et trouve ainsi de quoi déployer une nouvelle vitalité. Je m’en réjouis pour les jeunes qui sont en formation, disponibles pour être appelés au presbytérat.
Avec d’autres évêques, concernés également par la présence dans leur diocèse d’un séminaire Redemptoris Mater, je demeure attentif à clarifier la cohérence de la formation proposée avec la ratio institutionis* que les évêques de France ont votée pour la formation des futurs prêtres. Ce travail se poursuit. Il devrait préciser s’il nous faut aller vers des évolutions.
Je termine ces lignes, en ajoutant si besoin est, que cette réalité ne doit pas occulter pour nous la préoccupation de l’éveil, de l’accueil et de l’accompagnement de vocations dans notre diocèse. Nous ne pouvons pas simplement nous appuyer sur des jeunes venant d’ailleurs. Or, il n’y a pas actuellement de jeunes se proposant pour entrer au séminaire pour le diocèse d’Avignon. Il ne nous faut pas en prendre notre parti. Le service de la pastorale des jeunes et des vocations, avec le père Benoît Tartanson et son équipe porte cette attention, mais celle-ci doit être celle de toutes nos communautés. Le Seigneur ne cesse pas d’appeler. Comment sommes-nous serviteurs de l’accueil et du discernement de cet appel dans le cœur des jeunes ? C’est une question qu’il nous importe de porter avec tout notre diocèse”.
+ François Fonlupt
Archevêque d’Avignon
Une volonté claire de tourner la page des années Cattenoz est affichée et ce dès la nomination de Fonlupt.
Pouvait il en être autrement ?
Il applique la lettre de mission reçue de Rome via le nonce apostolique.
Ce qui pose accessoirement une question : Rome aime-t-elle les prêtres ?
Cette volonté dessécher les vocations n’a t’elle pas pour but de faire comprendre qu’il faut ordonner des hommes mariés ou des femmes ?
La question est en droit d’être posée!
Le fameux Fonlupt avec sa moustache affiche l’image d’un proletaire. Il pourrait au moins porter un clargyman correct. Tous ces gens sont tombes dans les debordements. Ils me degoutent. Ce sont des protestants de camelote qui s’ignorent. Leur vision de l’Eglise est loin de celle de Jean-Paul II ou de Benoit XVI. Moralement on ne peut pas soutenir une telle mafia.
Le Chemin Néocatéchumenal et la communauté Saint Martin sont les deux charismes dans lesquels naissent et se développent le plus de vocations sacerdotales dans notre pays. Chacun à sa manière, ceux-ci reviennent aux origines de notre foi et cela les rend très attractifs, contrairement aux communautés paroissiales plus “classiques”. Cet acharnement au sein même de l’Eglise, et dans les médias, contre des charismes qui ne font autre qu’annoncer l’Evangile et vivre une foi sincère intérroge.