Le Boston College, prestigieuse université jésuite du Massachussetts, a obtenu du ministère américain de l’Education une subvention de près de 2 millions de dollars grâce à laquelle le professeur de psychologie Paul Poteat et d’autres chercheurs
« développeront, affineront et mèneront une étude pilote initiale d’un programme d’intervention pour les étudiants LGBTQ+ ».
L’initiative s’appelle « Programme d’autonomisation pour la santé individuelle et collective ». Les chercheurs travailleront avec les clubs GSA (Gender-Sexuality Alliance) de l’université au cours des trois prochaines années. Ces clubs « alliance de genre et de sexualité » de l’université catholique de Boston ont pour but de
« procurer un environnement sûr et un soutien pour les jeunes lesbiennes, gays, bisexuels, ou transgenres, ainsi que pour leurs alliés hétéros ».
Les GSA participantes se réuniront et organiseront des activités pour « aider les étudiants à réfléchir à leur identité et à en prendre conscience » et pour « faciliter les actions de sensibilisation et d’affirmation des LGBTQ+ au sein de l’école ou de la communauté ».
Paul Poteat déclare qu’il ne voit pas de conflit entre son travail et les enseignements de l’Église catholique :
« Je ne m’identifie pas comme catholique. Cependant, je crois que ce travail et ses objectifs sont en accord avec les principes catholiques jésuites qui sont le mieux mis en évidence dans l’énoncé de mission de notre École d’éducation et de développement humain au Boston College. »
Car ces principes consistent à « améliorer la condition humaine, développer l’imagination humaine et rendre le monde plus juste ».
Selon C.J. Doyle, le directeur de la Ligue d’action catholique du Massachussetts,
« le Boston College a perdu le peu qu’il restait de son identité catholique il y a de nombreuses années. Ce qui serait surprenant, inhabituel et historique, ce serait un article sur un membre d’une faculté du Boston College qui soutiendrait l’enseignement catholique »…