La date de la réouverture de la cathédrale de Nantes, incendiée en juillet 2020 par un bénévole rwandais du diocèse qui craignait d’être expulsé hors de France, est désormais connue : ce sera le 28 septembre 2025.
Le diocèse a communiqué sur la date, “choisie pour sa proximité avec le 30 septembre, traditionnelle « fête de la dédicace » de l’édifice (jour où elle a été ouverte au culte pour la première fois). Un « itinéraire spirituel et culturel » de la cathédrale, destiné aux fidèles comme aux visiteurs, sera dévoilé lors de la réouverture“.
32 millions d’euros de travaux, sans l’orgue
L’ensemble de ces travaux est pris en charge et financé par l’État, propriétaire de l’édifice et maître d’ouvrage. 32 M€ seront nécessaires pour la remise en état de la cathédrale. La rénovation de certaines parties du bâtiment, comme le massif occidental et la verrière, ne débuteront qu’en 2025.
Après l’incendie criminel survenu le 18 juillet 2020, la cathédrale a fait l’objet d’importants travaux de dépollution, préalable au chantier de restauration qui a démarré à la fin de l’année 2023. La rénovation du chœur et du bras sud du transept sont en cours. Des travaux d’électricité, de sécurité et d’accessibilité ont également été entrepris à cette occasion. Le tombeau des Ducs de Bretagne qui est en cours de restauration et qui ne sera remonté qu’à partir de l’automne 2025.
Mais déjà la base des piliers proches d’un des trois foyers de l’incendie, près de l’orgue de chœur, a été remplacée. Par un travail étonnant de changement des pierres en tiroirs, les équipes ont étayé les piliers au-dessus de la partie endommagée, pour en retirer les pierres noircies et déformées et les remplacer. « Chaque pierre pèse quasiment une tonne. On a profité de la réouverture d’une carrière de granit en Bretagne pour extraire, tailler et remplacer plusieurs pierres. »
Les deux derniers gros chantiers qui attendent sont celui des réseaux, c’est-à-dire de l’eau, l’électricité et l’accessibilité ainsi que celui de ce que l’on appelle le massif occidental. Cette partie, visible depuis le parvis extérieur, et où était notamment installé le grand orgue – détruit à 96%, va demander deux phases de travaux de 14 mois chacune, à partir du printemps prochain.
L’installation d’un nouveau grand orgue et d’une nouvelle verrière font l’objet d’une concertation et pour l’instant les décisions ne sont pas prises à ce sujet. Le chantier pourrait s’étendre jusqu’en 2027. « Il y a quasiment tout à démonter et remonter, décrypte Philippine Burgaud, ingénieure du patrimoine à la Drac des Pays de la Loire, en montrant les endroits, à l’intérieur et à l’extérieur, où deux grands échafaudages vont se dresser. “Et s’il faut changer un grand nombre de pierres de cette façade, c’est parce qu’elles ont été fragilisées par les très hautes températures du feu qui les empêchent aujourd’hui de jouer leur rôle mécanique. Ensuite, il nous faudra remplacer la verrière. »
“Après l’incendie criminel…” ah oui, parlons-en !
L’occasion serait unique d’une “repentance” faite par l’évêché qui a eu une part certaine (/les faits ont été avérés) dans la réalisation de ce crime.
Il n’y a pas que pour cet évêché, la «repentance » n’est pas suffisante, la aussi dépollution devient nécessaire ! …
Sous prétexte d’écologie ne faudrait pas nous prendre pour des poires !