Une certaine Astrid Kaptijn, , professeur de droit canonique à l’Université de Fribourg, a été nommée membre du groupe d’étude sur la «Réception des fruits du chemin œcuménique dans la pratique ecclésiale», au Vatican. Dans ce cadre, elle conseillera le pape François sur des questions d’interdépendance de la synodalité et de la primauté à différents niveaux de l’Église. Vice-recteur de l’université de Fribourg entre 2015 et 2019, cette néerlandaise a fait des études en théologie à Amsterdam, des études en droit canonique latin à Strasbourg et à l’Institut catholique de Paris (licence canonique et DEA).
Elle a obtenu une licence en droit canonique des Églises catholiques orientales à l’Institut Pontifical Oriental à Rome. Elle a publié une thèse en droit canonique, soutenue conjointement, en 2007, à l’Institut catholique de Paris et à l’Université Paris XI, intitulée : « Les statuts canoniques et les régimes civils des communautés orientales catholiques en France (1821-2000) ». Elle fait par ailleurs partie des conseils scientifiques de plusieurs revues canoniques : L’année canonique (Paris), Monitor Ecclesiasticus (Rome), Apollinaris (Rome), Ephemerides Theologicae Lovanienses (Louvain), Justitia (Bangalore, Inde), Veritas et Ius (Lugano) et a été un des membres de la CIASE.
Elle a aussi enseigné le droit canonique latin et oriental à la Faculté de droit canonique de l’Institut catholique de Paris (maître de conférences), ainsi qu’à plusieurs autres universités en France (Lille, Metz, Angers, Aix-en-Provence) et à l’Institut de Théologie à Rouen entre 1997 et 2010. Par ailleurs elle était vice-doyen de la Faculté de droit canonique de l’Institut Catholique de Paris de 2001-2010.
Dans le groupe d’étude sur la «Réception des fruits du chemin œcuménique» , la canoniste se penchera sur des thèmes qui ne seront pas discutés lors du synode d’octobre 2024, mais qui doivent encore être approfondis. Les résultats de ces travaux devront être présentés au pape en juin 2025. Parmi les sujets étudiés, ” l’interdépendance de la synodalité et de la primauté à différents niveaux de l’Église, la primauté devant être considérée comme servant l’unité. Il s’agira également de réfléchir, d’un point de vue théologique, canonique et pastoral, à la question de l’hospitalité eucharistique à la lumière du lien entre communauté sacramentelle et ecclésiale, en tenant compte notamment de l’expérience et de l’importance œcuménique des couples et des familles dont les membres appartiennent à différentes Églises. Enfin, le groupe de travail doit mener une réflexion approfondie et ouverte sur le phénomène des communautés non-dénominationnelles et des mouvements de «revival» d’inspiration chrétienne, un sujet plutôt lié aux communautés charismatiques et pentecôtistes“.