Mgr Cottanceau, évêque de Papeete en Polynésie Française – où ont eu lieu des épreuves des Jeux Olympiques, notamment de surf – réagit dans un communiqué après que des fidèles lui aient fait part de leur émotion et de leur tristesse, voire de leur indignation, après les sacrilèges de la cérémonie d’ouverture des JO :
QUAND ÇA DÉRAPE !
Pour beaucoup de ceux qui considèrent avec respect l’appartenance à une religion, disciples du Christ ou autres, une épreuve les attendait lors du spectacle d’ouverture des Jeux Olympiques de Vendredi dernier et qui n’était pas au nombre des épreuves sportives. Je veux parler du tableau parodie de la dernière Cène du Christ avec ses disciples. Bien que le concepteur de la cérémonie ait démenti avoir voulu faire référence à la peinture de Léonard de Vinci évoquant le repas de Jésus avec ses apôtres et affirmé qu’il s’agissait plutôt d’une “grande fête païenne”, ce que j’ai beaucoup de mal à croire, de nombreuses réactions venant d’horizons dépassant le cadre de la religion Chrétienne, ne se privèrent pas de dénoncer ce que le Centre Européen pour le Droit et la Justice – CEDJ) définit dans un communiqué comme “une parodie scandaleuse de la Sainte Cène, un moment sacré pour les chrétiens du monde entier. Cette représentation moqueuse et obscène, vue par des centaines de millions de personnes, est profondément offensante, en particulier pour les chrétiens…
En mettant en scène cette parodie grotesque, les organisateurs ont gravement offensé les chrétiens du monde entier et contrevenu à la Charte olympique qui interdit toute propagande religieuse et politique dans le cadre des JO. Les organisateurs n’auraient jamais osé parodier des symboles et des événements d’autres religions. Cet acharnement contre les chrétiens est inacceptable et va à l’encontre des principes de respect des croyances religieuses, promus par le CIO (Communiqué du Centre Européen pour le Droit et la Justice – CEDJ)
Un fidèle de notre diocèse me fit part de son indignation en ces termes : “J’ai découvert les nombreux commentaires désapprobateurs de millions de spectateurs de tous horizons (des chrétiens catholiques, orthodoxes, protestants, des musulmans, des juifs, des agnostiques, des athées…). Le blasphème à l’égard du Christ et des valeurs chrétiennes a été une énormité que jamais on n’aurait toléré si l’Islam, le Judaïsme ou toute autre religion avaient été brocardées, bafouées, meurtries de la sorte. La Sainte Cène, l’Eucharistie est le cœur de notre Foi. Comment pourrait-on tolérer qu’une caricature aussi odieuse ait pu être acceptée en haut lieu : CIO, ville de Paris, État… pour un événement planétaire aussi médiatisé ? Quel était donc le dessein des organisateurs du “spectacle” ? Au nom de l’art et de la liberté d’expression on ne peut pas tout permettre !…
On était censés mettre en exergue les valeurs de l’olympisme : respect, tolérance, fraternité… En un tableau, la foi de deux millions et demi de chrétiens a été bafouée, piétinée… au nom de quoi? de qui ? de quelle organisation ? Et on a osé – comble d’ironie – clore ce spectacle par un magnifique “Hymne à l’Amour” interprété avec maestria par Céline DION !”
Face à ce qui constitue pour les disciples du Christ Jésus une atteinte, une blessure au fondement de leur foi, comment répondre sinon en ayant le courage de dénoncer les atteintes au respect des valeurs religieuses des croyants de toutes religions, et, pour ne pas tomber dans le piège de la haine ou de la vengeance, en nous remettant en mémoire ces paroles que le Christ adressait à ses disciples :
“Heureux les doux, car ils possèderont la terre.
Heureux les affligés, car ils seront consolés.
Heureux les affamés et assoiffés de justice, car ils seront rassasiés.
Heureux les miséricordieux, car ils obtiendront miséricorde.
Heureux les cœurs purs, car ils verront Dieu.
Heureux les artisans de paix, car ils seront appelés fils de Dieu” (Mt 5, 4-9)
+ Monseigneur Jean-Pierre COTTANCEAU
Monseigneur, “face à une atteinte qui constitue…” c’est sans doute très bien de rappeler le message des Béatitudes, mais vous êtes évêque et donc, vos fidèles attendent de vous un geste d’autorité pour éviter que le message des Béatitudes ne soit pas compris de façon bonasse (il ne saurait l’être d’ailleurs puisqu’il est indissociable de malédictions).
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Donc une parole d’autorité face à un outrage très grave à Notre Seigneur Jésus-Christ TOUJOURS VIVANT (vous le croyez j’espère à la manière dont le dit au moins Pascal), cela signifie faire dire des messes de réparation pour commencer.
Action !