Est-ce que c’est en 1950, le 1er novembre, que pour la première fois la Sainte Église de Dieu a entendu parler de l’Assomption de la très Sainte Vierge Marie ? Certes non. Il suffit de lire les Actes par lesquels, notre Saint-Père Pie XII, a proclamé l’Assomption de la très Sainte Vierge, pour voir que depuis les temps les plus reculés de l’Église, on professait déjà l’Assomption de la très Sainte Vierge Marie.
Que ce soit dans des images, que ce soit dans des vitraux, que ce soit dans les récits des Pères, déjà, partout on professait la foi en l’Assomption de la très Sainte Vierge Marie. Mais ce n’était pas défini solennellement par la Sainte Église, car ces dogmes – il faut s’en souvenir – ne peuvent pas être de nouvelles vérités. Toute la Révélation étant terminée après la mort du dernier des apôtres.
Il faut donc se reporter avant la mort du dernier des apôtres pour trouver dans le fonds de tradition et de Révélation qu’ils nous ont légués, que les apôtres nous ont légués, pour affirmer des vérités que nous devons croire aujourd’hui. Aucun pape ne peut inventer une nouvelle vérité qu’il voudrait soumettre à notre foi. Il ne peut que rechercher cette vérité dans la suite des siècles, signifiant que cette vérité était déjà implicitement contenue dans la Révélation et dans la foi que les apôtres nous ont données. Tel est l’enseignement de l’Église.
Ainsi donc lorsque nous croyons à l’Assomption de la très Sainte Vierge Marie, c’est-à-dire que le Bon Dieu a permis que le corps de la très Sainte Vierge Marie soit glorifié dès à présent, nous ne faisons que nous unir à toute la foi de l’Église, de l’Église de tous les siècles et cela doit être pour nous, une grande joie, une grande consolation de penser que notre foi aujourd’hui plus ferme que jamais, plus forte que jamais, est unie à celle des chrétiens de tous les siècles.
Mgr Marcel Lefebvre