Mgr Dognin, évêque de Quimper et Léon, écrit une nouvelle lettre aux fidèles du diocèse attachés à la messe traditionnelle de Quimper et Saint-Sève desservi jusqu’ici par des prêtres de la Fraternité Saint-Pierre :
ans quelques semaines, les prêtres de la Fraternité Saint Pierre vont partir vers leurs nouvelles missions. J’ai bien conscience que vous vivez ce départ de façon très douloureuse car ils vous accompagnaient dans votre chemin de foi. Je reconnais que l’annonce de ma décision avant Noël a donc été un grand choc pour vous, j’en suis désolé. Cependant, j’ai eu l’occasion de m’exprimer sur les raisons de ma décision qui ne s’est pas faite sur un coup de tête et que j’ai estimé nécessaire. Je me permets de vous en rappeler les raisons dans cette lettre.
Lorsque j’ai fait venir des prêtres de la Fraternité Saint-Pierre en 2016, je souhaitais répondre à la demande d’un certain nombre d’entre vous de pouvoir participer à une messe selon le Missel de 1962 sans aller jusqu’à Brest où cette messe était déjà célébrée depuis des décennies.
Quimper et Saint-Pol-de-Léon permettaient une plus grande proximité pour les autres parties du diocèse. Le motu proprio du pape Benoît XVI Sumorum Pontificum prévoyait de pouvoir célébrer la messe avec l’ancien missel au cœur de la paroisse et sous la responsabilité du curé.
Or les prêtres de la FSSP ont très vite formé des communautés qui pouvaient s’apparenter à ce qu’on appelle dans le droit de l’Église des « paroisses personnelles » avec toutes les activités afférentes, ce que le motu proprio de Benoît XVI ne prévoyait pas et qui n’était pas non plus dans mon intention, même si la convention évoquait des activités mais bien sous la responsabilité du curé. Il faut savoir que des « paroisses personnelles » peuvent être mises en place pour des catégories de personnes qui ne peuvent pas facilement participer à la pastorale paroissiale, par exemple les paroisses polonaises ou portugaises qui avaient été créées à une époque où de nombreux travailleurs venaient de ces pays, ou encore les gens du voyage, mais cela ne concernait pas les mêmes fidèles et il n’y avait donc pas de tensions avec les paroisses.
Je ne mets pas en cause la qualité de la pastorale qui était proposée par les prêtres de la FSSP à Quimper et à Sainte Sève, mais le fait que cette pastorale se situait en parallèle des activités pastorales proposées par la paroisse et cela justement pour les mêmes personnes, les mêmes familles, ce qui a provoqué inévitablement des tensions, même si la plupart d’entre vous et les autres fidèles des paroisses ne s’en rendaient pas compte.
Lire la suite de la lettre de Mgr Dognin du 10 août (relayée par Paix Liturgique)
Cette lettre est emprunte, comme les précédentes, d’une certaine malhonnêteté. Mgr Dognin feint de découvrir le fonctionnement des apostolats de la Fraternité Saint-Pierre, apostolat qu’il a lui-même installé, dont il a défini les contours en donnant mission aux prêtres… Il connaissait déjà la Fraternité Saint-Pierre et les autres communautés ex Ecclesia Dei lorsqu’il était évêque auxiliaire de Bordeaux. Il oublie aussi un peu vite les dispositions que le précédent Motu Proprio proposait et qu’il aurait très pu appliquer dans son diocèse avec une paroisse personnelle par exemple.
Mgr Dognin pourra relire l’évangile de ce jour, 12è dimanche après la Pentecôte (dans le calendrier de 1962 !). On le voit dans l’évangile… le bon samaritain n’est pas celui qu’on croit !!
Plus on s’élève dans la hiérarchie de l’Eglise, moins on rencontre la sainteté.
je pense que je vais demander le statut de “gens du voyage”, ce sera plus simple pour nous
Canon 518 : En règle générale, la paroisse sera territoriale, c’est-à-dire qu’elle comprendra tous les fidèles du territoire donné ; mais là où c’est utile, seront constituées des paroisses personnelles, déterminées par le rite, la langue, la nationalité de fidèles d’un territoire, et encore pour tout autre motif.
… surtout depuis le pontificat de François 1er !