Même la revue catholique internationale de théologie Communio, fondée dans les années 1970 en réaction à certaines errances théologiques de l’époque, prend la défense de la messe traditionnelle, comme on peut le voir sur ce tweet de la journaliste et chroniqueuse, Alina Oehler, qui espère vivement que l’ancien rite ne sera pas supprimé par le pape.
COMMUNIO-Kolumnistin @AlinaOehler: Darum hoffe ich, dass der Papst die "alte Messe" nicht verbietet. https://t.co/mLvb4oAfK7 pic.twitter.com/XRG898m7R1
— COMMUNIO – Internationale Katholische Zeitschrift (@CommunioOnline) July 25, 2024
Communio est une revue présente dans 13 pays. Comme l’indique la présentation de la revue sur son site internet, «la communio, mot clé de Vatican II, qui n’est pas un concept sociologique, mais bien théologique et même ontologique : c’est en Dieu que se fonde toute authentique communion. “La communion des hommes entre eux n’est possible qu’à partir de Dieu, qui, par le Christ, rassemble les hommes dans l’Esprit-Saint, afin qu’ils forment une communauté – l’Église au sens propre du terme “ (Joseph Ratzinger).»
On peut voir dans cette prise de position une illustration de cette mobilisation internationale, qui va bien au-delà des cercles traditionalistes et de leur réseau. À suivre.
Prochaine étape : la remise en cause des textes essentiels du concile Vatican II (et leur pratique aussi).
Il ne faut pas tarder.
La “remise en cause des textes essentiels du concile Vatican II” concerne des textes approuvés par le Magistère le plus élevé (cf. le mot “essentiels”: de l’essence, de la nature): aucun catholique ne peut se le permettre. Se tromper est une chose, le faire opiniatrement (pertinaciter disent les théologiens) et pour tromper autrui est diabolique.
Oh ! je sens, cher Monsieur l’abbé que vous voulez m’emmener en enfer (pas avec vous, bien sûr).. Mais cela ne se passe pas comme cela, vous le savez. Le jugement des âmes et le jugement dernier ne sont pas une justice politique, qu’elle soit de gauche, de droite, démocrate-chrétienne (à la manière de Paul VI) ou péroniste (à la manière du pape “heureusement régnant” aujourd’hui). Et puis nous avons une avocate hors pair, celle qu’invoquent les cisterciens au terme des complies et croyez bien que je la prendrai pour me défendre, en particulier après ce que vous venez d’écrire.
En effet, on sait déjà que les textes “essentiels” du Concile Vatican II que sont Lumen Gentium et Gaudium et Spes qu’un clergé conciliaire plaçait au-dessus de tout au point de dire aux fidèles qu’il faut suivre impérativement “la ligne du parti”, ne sont que des textes de “pastorale” avec quelques rappels de doctrine infaillible, mais mélangés à des considérations opportunistes (je veux dire, celles de l’air de temps, comme par exemple “lire les signes des temps”, justement), des textes pour lesquels le pape n’a pas engagé son infaillibilité comme ce fut le cas des textes “essentiels” du Concile Vatican I. Il me semble avoir lu ceci dans le “catéchisme de l’Eglise catholique”, dans l’édition originale : le Magistère pastoral n’a pas la même autorité ni la même révérence que le Magistère infaillible et vous savez comme moi que Paul VI, quelques mois après la clôture du concile Vatican II et après s’être vanté de dire que ce concile avait la même autorité que le Concile de Nicée (rien que cela) a fini par avouer (par lucidité certainement, et s’informant correctement) que ce concile à travers tous ses textes n’avait qu’une valeur pastorale (NOTA: Paul VI écrivait, en 1975, que Vatican II avait une autorité supérieure à Nicée “sous certains aspects”; en 1966, il
Si les textes de Vatican II avaient la valeur que vous dites, Benoît XVI ne se serait pas efforcé de parler à leur propos (et pas seulement de la “pastorale postconciliaire” qui a en “rajouté” en la matière, généralement en pire) d’herméneutique de continuité (NOTA: Benoît XVI a parlé d'”herméneutique de la réforme”).
Si les textes de Vatican II avaient la valeur que vous dites, nous n’aurions pas des experts éminents qui prendraient la peine de nous expliquer que ces textes de Vatican II ont une valeur inégale, certains gardant une grande clarté, mais n’ayant qu’une valeur confirmative du Magistère infaillible antérieur, d’autres rédigés avec une ambiguïté qui peut égarer les fidèles (on l’a vu pour la constitution Sacrosanctum Concilium), d’autres enfin qui sont carrément datés (l’exemple le plus souvent cité est celui du décret “Inter Mirifica”), d’autres également qui prêtent à confusion.
Recevez, cher Monsieur l’abbé, mes sentiments respectueux et dévoués