Plus moderniste que la France, la Belgique est aussi plus déchristianisée. Après des décennies de fuite en avant – et de découragement systématique des prêtres plus conservateurs, le résultat commence à se voir : les paroisses de Bruxelles vont connaître une énième réorganisation qui devrait leur faire abandonner tout ancrage territorial. Une conférence a rassemblé tous les responsables laïcs de paroisses, francophones et flamands, et quelques prêtres, pour acter cet (enième?) abandon.
“Le vicaire épiscopal pour Bruxelles, le chanoine Tony Frison et son adjointe, Marie-Françoise Boveroulle avaient convié tous les RUP (Responsables d’Unités Pastorales), les VPE (leurs équivalents néerlandophones) ainsi qu’une poignée de prêtres responsables de communautés d’autres langues* à se réunir pour deux jours à l’abbaye de Drongen, les 11 et 12 juin.
Ce rendez-vous annuel avait pour objet de réfléchir au futur des Unités Pastorales, sachant que le modèle avait été dès son lancement en 2005 annoncé comme transitoire par le cardinal Jozef De Kesel, alors évêque auxiliaire pour Bruxelles. Du côté flamand, la transition vers un modèle futur est déjà en cours avec le lancement cette année d’une communauté Paul (Paulus Gemeenschap) qui réunit les pasteurs en activité et supprime le caractère d’attachement territorial pour mettre en commun à terme la catéchèse et d’autres pans d’activité.
Du côté francophone, Bruxelles est actuellement divisée en 25 unités pastorales francophones, auxquelles s’ajoutent aussi quelques 42 communautés d’origine étrangères. Le territoire dans sa globalité est, lui, divisé en 4 doyennés : Sud, Centre, Nord-Est et Ouest, administré par un doyen ou une équipe décanale.
Drongen 2024 a permis à tous de prendre le temps de faire le bilan et d’envisager des perspectives d’avenir pour ce modèle basé sur une réalité territoriale.
Tony Frison et Marie-Françoise ont dressé en introduction l’historique de ce découpage et évoqué les différents modèles d’association envisageables pour l’avenir. Ensuite les participants se sont répartis en 11 groupes pour réfléchir aux questions suivantes.
Le lundi :
- Selon vous, comment mettre en œuvre une pastorale missionnaire au service de la construction du Royaume ?
Le mardi :
- Les réalités pastorales et la vie sociétale ont évolué ces dernières années, dans quelle mesure, selon vous, l’Unité Pastorale peut-elle encore répondre à ces défis et pourquoi ?
- A votre avis, comment mieux faire correspondre notre cadre actuel aux réalités et défis pastoraux d’aujourd’hui?“
Le résultat était écrit d’avance : “ la nécessité de faire évoluer le modèle actuel des Unités Pastorales vers un modèle futur encore à fixer mais plus en adéquation avec les défis de la foi d’aujourd’hui, respectueux de nos forces vives mais toujours inscrit dans la mission“.
A part cela le modernisme post Vatican II cela avance a grandes foulées vers l’abîme. Remarquons : il pourront toujours faire don des églises aux islamistes, en réinventant au passage la pastorale du partage ….