Dans une ambiance de quasi-kermesse – les enfants en moins – Mgr Giraud a été installé évêque de Viviers, en gardant à titre personnel le titre et la charge d’archevêque, dans la cour de la maison diocésaine de Viviers devant près de 1700 personnes.
Son vicaire général et ex-administrateur diocesain, qu’il a confirmé dans ses fonctions – lui a offert une poule, pour aller avec le coq de sa crosse faite par le diocèse de Viviers en 2003 lors de son ordination comme évêque auxiliaire de Lyon. Mgr Giraud a pris dans ses mains la poule sous les éclats de rire de l’assistance.
La poule qui cache le chant
Juste avant la conclusion et les remerciements de l’évêque à l’assistance, le chant a été un autre genre de couac – comme le précise le livret, il est l’oeuvre de Gérard Croissant et de Pierre-Etienne Albert.
Le premier, dit frère Ephraim, a été écarté des Béatitudes qu’il avait cofondé et relevé de son état de diacre en 2007 suite à des problèmes d’emprise et d’abus – en 2011 il avait été retrouvé par Sud Ouest dans les Landes.
Le second a été jugé en 2011 pour des abus sur 38 enfants – il en a reconnu 57 mais nombre de faits étaient prescrits – et condamné à cinq ans ferme. En 2015 il est condamné à trois mois ferme dans un autre dossier d’abus. En 2007 il écrit au Vatican que frère Ephraim savait, pour les abus, depuis 1995.
Comme l’a dit Monseigneur Giraud en recevant la poule, faisan(t) mine de s’offusquer devant une assistance ravie, “c’est une belle mentalité, offrir des poules à un évêque“. Pour lui souhaiter la bienvenue, un chant écrit par un auteur d’abus de masse et celui qui l’a couvert, ce n’est pas mal non plus.
Vraiment, l’épiscopat de Mgr Giraud commence sous les meilleurs auspices.
C’est qui, sur la première photo, ces vieux curistes avec leur peignoir blanc et leur casquette ridicule ?
Dois-je en déduire qu’il s’agit du “clergé” diocésain ?
Il est grand temps de tirer le rideau et d’éteindre les dernières chandelles !
C’est très représentatif ce cadeau, les dindons, les faisans, les pintades, depuis le concile ils confondent ce gallinacé avec l’Esprit Saint …
J’ai assisté cette année à un concert pour le carême, organisé par la paroisse. Les textes, sur Sainte-Thérèse était de Frère Ephraim.
Bien sûr, j’ai tiqué, mais n’est rien dit. Il y a aussi des artistes bénévoles qui donnent généreusement de leur temps pour monter ce spectacle. Il faut aussi en tenir compte.
Faut-il anéantir les œuvres d’art produites par des clercs ayant perdu l’état clérical, ayant commis des abus ou ayant mené une vie scandaleuse?
Le sujet est de plus en plus discuté et de plus en plus, on penche vers la destruction ou l’effacement.
Pour autant, il n’est pas clos et il n’y a pas de réponse absolue. De nombreuses oeuvres d’art on été faites faites par des artistes à la vie scandaleuse, parfois, de très grands artistes historiques. Le talent n’est pas égal à la vertu. Par ailleurs, des églises ont des oeuvres d’art contestées, voire complètement immorales.
Pierre-Etienne Albert a reconnu des abus sur 57 enfants.