Une énième itération de Desiderio desideravi a eu lieu lors de la messe chrismale dans le diocèse de Superior au Wisconsin, dans la cathédrale du Christ-Roi. Un rite indien – avec quatre amérindiennes en train de danser autour de l’autel et une autre faisant office de sorcier avec un tambourin – a eu lieu autour de l’autel au début de la messe chrismale ce 19 mars 2024, déplacée on ne sait pourquoi à la fête de saint Joseph (des messes chrismales ont pu être célébrées un jour autre que le matin du Jeudi saint, mais toujours dans le cadre de la Semaine sainte), et ce devant une assistance inhabituellement âgée pour les États-Unis.
Une scène qui n’a pas manqué de choquer bien au-delà des États-Unis.
Sur la vidéo mise en ligne par les “Chrétiens de Superior” ce moment est à la minute 8,50 ; l’an dernier, selon le site du diocèse, avait déjà eu lieu un “prélude de prière traditionnel autochtone” avec “tambours et danse“.
L’évêque du diocèse de Superior est, depuis début 2016, Mgr James Powers – 11ème évêque du diocèse, il en est originaire et a été curé des paroisses de Rice Lake, River Falls, Webster, Crescent Lake, Danbury, Solon Springs, Minong. , Gordon, Dobie, Birchwood et Haugen puis a été administrateur diocésain depuis le départ de l’évêque précédent, Mgr Christensen, sur le siège de Boise (Idaho).
Mgr Vigano a aussi réagi avec vigueur sur X (ex-Twitter), dénonçant une “cérémonie shamanique” :
la messe chrismale, arbitrairement déplacée au 19 mars, solennité de Saint Joseph, est une compilation des horreurs liturgiques les plus abominables que « l’église » conciliaire ait provoquées depuis ses débuts. La cérémonie chamanique au début de la fonction constitue un acte sacrilège qui profane la Cathédrale du diocèse de Supérieur (WI) le jour même où le Saint chrême est consacré. Cela rend Mgr Powers, présent au rite, responsable d’un très grave sacrilège et du scandale causé aux personnes présentes. Ce n’est pas un Successeur des Apôtres, mais un serviteur de la Franc-Maçonnerie. La manière dont il célèbre la messe révèle son éloignement total des mystères divins. Un fonctionnaire sordide de la religion œcuménique, un exécuteur dévoué des vœux de la maison sainte Marthe [où vit le Pape François]. Ce qui est “réconfortant” – pour ainsi dire – c’est de voir que les participants aux profanations de la secte bergoglienne sont presque tous d’âge avancé (surtout les chamanes, qui sont vraiment pathétiques). La génération de Vatican II, stérile et sénescente, se dirige vers le coucher du soleil.
L’évêque de Superior persiste et signe en réponse à Mgr Vigano
Tout aussi remonté, l’évêque de Superior a répondu à Mgr Vigano par lettre officielle, publiée sur la page Facebook de son diocèse, en accusant l’ex-nonce apostolique d’avoir ” violé [s]on droit à une bonne renommée et à une bonne réputation“, trouvant particulièrement “odieux” d’être accusé d’être un “serviteur de la franc-maçonnerie” et de voir sa succession apostolique remise en doute. Exigeant des “excuses publiques” de Mgr Vigano suite à ses “déclarations incendiaires“, il rappelle au passage que cette habitude “d’honorer l’héritage des Natifs [indiens] avant les cérémonies majeures” était aussi en place lors de sa propre installation épiscopale en 2016, où Mgr Vigano était présent en tant que nonce apostolique – et il n’avait rien trouvé à redire. Réponse donc du berger à la bergère…
Un conflit de fond entre Mgr Vigano et Mgr Powers au sujet de l’ordination (ou non) d’un prêtre
Par ailleurs Mgr Powers demande à Mgr Vigano de clarifier s’il a ordonné ou non un certain frère Ambroise, à savoir Bryan Wallmann, et s’il l’a envoyé dans son diocèse animer un établissement nommé l’Hermitage, à Cumberland, contre lequel Mgr Powers a mis en garde ses fidèles en février dernier, notamment après que le prêtre précité ait refusé de recevoir les deux enquêteurs canoniques envoyés par le diocèse et leur présenter tous documents établissant la validité de son ordination.