Par un communiqué assez sobre, les Dominicaines du saint Esprit font appel du jugement du tribunal de Lorient qui condamne les persécuteurs de mère Marie Ferréol et notamment la congrégation à de lourds dommages et intérêts. L’appel aura lieu en Bretagne toujours – à Rennes. Les visiteurs canoniques ont indiqué qu’ils font appel; le cardinal Ouellet, ni présent, ni représenté mais dont la “part prépondérante de responsabilité” dans le préjudice subi par mère Marie Ferréol a été reconnue et fixée à “60%” par le tribunal, n’a pas fait état de sa position encore.
“Nous venons de prendre connaissance du jugement rendu ce jour par le Tribunal Judiciaire de Lorient dans le cadre du contentieux initié par Sabine de la Valette à l’encontre de notre Institut.
Sont également visés les Visiteurs Apostoliques et le Cardinal Marc Ouellet spécialement mandaté par le Saint-Père.
Ce contentieux fait suite au renvoi par le Pape François de Sabine de La Valette de la vie religieuse.
Cette décision a été prise par le Souverain Pontife à la suite de la visite apostolique menée par des Visiteurs religieux extérieurs à notre Institut.
La visite apostolique a relevé à travers de très nombreux témoignages des comportements gravement inappropriés de Sabine de La Valette au sein de notre Institut.
Après plusieurs propositions de médiations concernant sa situation sociale depuis le jour de son renvoi, qui n’ont pas pu aboutir, le Tribunal Judiciaire de Lorient lui a octroyé les sommes suivantes :
– 33 622 euros au titre du devoir de secours,
– 182 400 euros au titre de son préjudice matériel,
– 10 000 euros au titre de son préjudice moral,
Ce jugement rendu dans le cadre d’une procédure plaidée à juge unique et non en formation collégiale, est critiquable à plusieurs titres et nous avons donné instruction à nos avocats d’en interjeter immédiatement appel devant la Cour d’appel de Rennes.
Cette procédure d’appel va permettre de mettre en lumière les nombreuses erreurs de fait et de droit commises par le premier juge dans un contexte très médiatisé par Sabine de la Valette.
La Cour d’appel pourra examiner ce dossier dans une plus grande sérénité“.
“Un contexte très médiatisé par Sabine de La Valette”. Toujours la même arrogance. Je ne sais pas si cet argument peu juridique va toucher la Cour d’Appel. Quant aux “nombreuses erreurs de fait et de droit” les Soeurs feraient mieux de garder cela pour la Cour de Cassation, si elles vont jusque là. Leur confiance inébranlable dans la hiérarchie, Saint Père François, Cardinal Marc Ouellet, Visiteurs Apostoliques, est d’une touchante naïveté. 226 022 E il va falloir les aligner. Un licenciement dans les règles eût été préférable.
“Cette procédure d’appel va permettre de mettre en lumière les nombreuses erreurs de fait et de droit…”
Pour mettre la lumière, il faut déjà que le juge ait accès aux faits. Or ce n’était pas le cas dans ce premier jugement, puisque l’Eglise n’a fourni aucun motif de renvoi et n’a pas communiqué les écrits des visites apostoliques. Le défaut de Marc Ouellet n’a fait qu’accentuer l’obscurité.
Jusqu’à preuve du contraire, l’Eglise n’est pas disposé à mettre en lumière ses faits.
La congrégation se trouve à la foi bourreau de son ancienne membre et à présent victime de son usage abusif des procédures canoniques.
Et Mgr Ouellet? Mon hypothèse est qu’il ne va ni faire appel ni payer, puisqu’il n’est ni résident ni Français…