L’ex-vicaire général et prêtre diocésain Johan Te Velde, 69 ans, devenu ensuite moine, a donné une interview à la presse catholique hollandaise où il détaille son parcours. Formé dans la religion protestante avant de devenir catholique, puis se destiner à la prêtrise, il est revenu sur sa formation à l’époque, dans une Hollande ravagée par les conséquences du concile hollandais :
“Te Velde a fait part à l’évêque de Groningue de l’époque de sa volonté de devenir prêtre, ce que l’évêque avait reçu avec surprise. « Cet homme ne savait pas ce qui lui était arrivé. Il n’y avait pas d’étudiants prêtres à cette époque. Il était évêque depuis dix ans, mais il n’avait ordonné personne.
Il n’a pas reçu de formation au sacerdoce au séminaire. « À la fin des années 1960, la province ecclésiale néerlandaise avait regroupé les séminaires de tous les diocèses, ordres et congrégations en cinq cours de théologie. En tant qu’étudiants, nous sentions qu’on accordait peu d’attention à la spiritualité et à la vie liturgique“. Ordonné prêtre en 1986, il devient ensuite vicaire général du diocèse de Groningue.
Comme prêtre, il s’est heurté de plein fouet à la sécularisation, conséquence la plus visible des errements du concile hollandais : “c’était une période difficile au niveau administratif. Les églises ont dû être fermées. En même temps, j’étais curé de plusieurs paroisses. Te Velde commença à voir la vie paroissiale comme plus difficile. « Vous avez affaire à la sécularisation. Cela m’a toujours fait beaucoup de mal. Vous avez déployé beaucoup d’efforts. Mais la réponse est souvent médiocre“. Il a tenu en renforçant la vie en communauté, avec les autres prêtres de son secteur paroissial, avant de commencer à prendre du recul en 2006. En 2011 il a fini par rejoindre une communauté bénédictine en Belgique.