Les évêques de Belgique estiment que “l’’ordination des ‘viri probati’ ne doit pas être universellement obligatoire ou interdite”. Malgré cette phrase alambiquée, c’est bien la remise en cause du célibat des prêtres que les évêques belges proposent dans le cadre de la prochaine assemblée générale du synode sur la synodalité. La proposition a été émise dans le cadre d’“un projet de texte dans lequel ils formulent trois priorités” qui seront “à discuter au niveau de l’Église universelle”.
On notera aussi des affirmations filandreuses ou sirupeuses : “l’Église devrait avoir le courage de mettre sa Tradition/ses traditions en conversation avec les connaissances actuelles de la recherche théologique, philosophique et scientifique.” Elles “ne doivent pas être abordées de manière statique mais dynamique”. Enfin, les évêques plaident aussi pour la mise en place d’un diaconat féminin.
Une Église qui connaît une sérieuse crise de vocations
Mais au fait, l’Église belge, c’est combien de divisions ? Car la crise des vocations existe depuis belle lurette (depuis les années post-conciliaires). Récemment, La Libre Belgique a reconnu que sans les prêtres africains, l’Église belge ne tiendrait pas. Comme le reconnaissait déjà un analyste “officiel” en 2004, “autant le dire d’emblée, la situation des vocations en Belgique est assez morose. Elle ne se démarque pas de la tendance générale de l’Europe occidentale.” Depuis 1996, le nombre d’ordinations sacerdotales ne va pas au-delà de 30 ordinations annuelles, l’effondrement se poursuivant même avec des chiffres qui côtoient la dizaine d’ordinations. En 2017, on a juste recensé 7 ordinations. En 2022, 13 prêtres auraient été ordonnés: 4 à Malines, 2 à Bruxelles et 7 à Namur.
La conférence épiscopale de Belgique ne veut plus de célibat obligatoire pour les prêtres. Soit. Eh ben les fidèles ne veulent plus d’une conférence épiscopale qui s’occupe à les égarer, à leur faire perdre la foi, à leur faire perdre la confiance qui est due aux pasteurs.Au passage, on fera remarquer qu’une conférence épiscopale, quelle qu’elle soit, ne représenté qu’elle-même et n’a aucun pouvoir législatif ou décisionnel dans l’Eglise. Il faut que ce soit clairement dit et répété à la face des évêques qui vivent dans une pastorale coupée des enseignements transmis par les Ecritures et la Tradition.
Ou comment s’accrocher à toutes les branches pour éviter la chute fatale
Les instituts dogmatiques déjà présents vont pouvoir s’y développer sérieusement.
Fiducia Supplicans a déjà conduit un certain nombre de fidèles de paroisses diocésaines vers la sainte Tradition pourtant combattue par Traditionis Custodes.
Plus les évêques sinusoïdaux-sinodaux sont flous et plus les fidèles vont vers la rectitude.
On ne sortira de cette crise que quand le magistère doctrinal catholique sera majoritare au sein de l’Eglise et la tendance des courbes font qu’elles finiront par se croiser.
Ces tristes errements ne font qu’accélérer ce mouvement.
Quand je vois déjà comment les épouses d’une majorité de diacres permanents prennent le pouvoir à tel point que certains prêtres parlent avec humour du “mari de la femme du diacre” pour désigner le diacre , je ne peux imaginer ce que serait la main mise des épouses de prêtres mariés …!
En outre, si on enlève les séminaristes du Chemin néo catéchuménal et de l’emmanuel, il n’y a presque plus personne….
Bonjour TD,
j’ai un peu de mal à vous suivre :
– L’excommunication de Mgr Lefebvre était surtout liée à son ordination de 4 évêques. C’est pour ça qu’il n’a pas été excommunié avant.
– “pour les modernistes” : de qui parlez-vous ? SI vous parlez des franc-maçons infiltrés dans l’Eglise et hérétiques de tout poil, soit. Mais comme vous sous-entendez que tout ce qui n’est pas “lefebvriste” se retrouve “moderniste”, vous mettez dans un même sac des filous patentés et des fidèles pour qui, oui, il y a des vérités immuables.
– du temps de saint Jean-Paul II : eh bien ce saint pape écrivait de manière définitive que l’Eglise ne peut pas ordonner les femmes. Le pape Franois semble penser le contraire. C’est compliqué de dire qu’ils appartiennent au même courant, quand l’un combat et démantèle l’héritage de l’autre (voyez ce qui arrive à l’Académie Pontificale pour la Vie).
– “tradition vivante” : le mot est diaboliquement mal choisi par ceux qui détruisent l’Eglise, c’est vrai. Nous sommes d’accord sur ce point. Et pourtant, au-delà de leur mensonge, il est traditionnel de dire que la tradition est vivante : non, saint Pierre n’a pas célébré la première messe en rite Pie V dos au peuple. C’est venu en suite, par un développpement. Idem, la dévotion au Sacré-Coeur. Il y a de bons développements. Paul VI sur la contraception est très traditionnel, ça lui a été bien reproché. Lisez Benoît XVI sur les rôles respectifs de l’homme et de la femme dans l’Eglise : c’est magnifique, et c’est un développement contenu dans la tradition. Lisez Sacramentum Caritiatis : idem.
– Vatican II est l ‘origine de l’hérésie et de l’apostasie généralisée ? Jésus dans les apparitions du XIIe, XIIIe et XVIIe, XXe siècle) et la Vierge (apparitions de La Sallette et de Fatima) ont une opinion différente de la vôtre. Pour eux, c’est le manque d’amour envers Jésus et le manque de pénitence.
La “tradition vivante” détournée de son sens est un des mensonges des serviteurs du diable dans l’Eglise. C’est l’ivraie qui pousse au milieu du bon grain. Mais il y a du bon grain. Et le Christ disant à Saint Pierre “passe derrière moi Satan, tes pensées ne sont pas celles de Dieu mais celle des hommes”, ne le destitue pas de son ministère. Il l’admoneste, mais ne le renvoie pas. Ne pourrait-on pas dire la même chose au pape actuel (quand il dit des carabistouilles) ?
Bonjour Arôme, pour répondre à vos questions pertinentes, je vous conseille le livre écrit par l’abbé Matthias Gaudron “Catéchisme Catholique de la crise dans l’Eglise” éditons du Sel, vous pourrez avec cette lecture comprendre ce qui c’est réellement passé pendant et après le concile Vatican II
Cordialement