Depuis la nomination de Matthieu Dupont à la tête du diocèse de Laval, des précisions sont apparues sur la biographie de l’éphémère curé de Mantes-la-Jolie, bien plus connu pour avoir été dix ans durant curé de Voisins et Montigny le Bretonneux, et recteur du séminaire de Versailles.
Comme l’indique le site d’actualité des Yvelines 78actu, « né à Versailles, Matthieu Dupont a grandi à Rambouillet au sein d’une famille très pieuse. Docteur en pharmacie (thèse sur la conscience religieuse du pharmacien d’officine) en 1998 à l’université Paris Dauphine et « forgé par le scoutisme », l’homme d’Église a la particularité d’avoir passé cinq ans à Rome dans le cadre de son séminaire [à l’université grégorienne]. Il y a décroché une licence canonique (équivalent du Master 2) en théologie du mariage et de la famille. »
À la suite de son ordination en 2003, « sa première mission pour le diocèse de Versailles l’a conduit à Sartrouville. C’était entre 2005 et 2009, comme vicaire, « sur le plateau, près du quartier des Indes ». Il a rejoint ensuite la paroisse catholique de Montigny-Voisins (2009-2014), avant d’être appelé en 2014 au séminaire de Versailles. Nommé recteur, il consacrera une décennie de sa vie à la formation et à l’accompagnement des futurs prêtres du diocèse ». De 2007 à 2014 il enseignait la théologie morale fondamentale au séminaire de Versailles, alors à Chatou. Il avait été nommé à Mantes-la-Jolie en septembre dernier.
En 2020, comme curé de Montigny, il proposait au mois de mars une conférence intitulée « temps de dialogue en couple, spécial confinement, ou tout simplement à distance ».
En 2022, il faisait partie de la visite pastorale de la communauté Saint-Martin, initiée à sa demande – alors en tant que recteur du séminaire de Versailles. Communauté Saint-Martin justement installée à Evron, dans le diocèse de Laval – elle y compte près de 100 séminaristes et 20 propédeutes.
Il prend la tête d’un diocèse où la persécution des soeurs de Saint-Aignan de la Roë a laissé des traces, mais où la pratique se maintient, surtout sur les terres chouannes, aux confins de la Bretagne et de l’Anjou. Il y a au moins un séminariste, actuellement à Nantes, 57 prêtres incardinés et 110 prêtres résidents.
Un diocèse endetté, mais plutôt en bonne santé
La situation financière est plutôt bonne : les comptes 2022 laissent apparaître 12,5 millions d’euros de réserves, un résultat d’exploitation positif (485 134 euros en 2022, 364 160 euros en 2021), un résultat de 600 000 euros avant impôts sur les deux ans (620 000 euros en 2020), 2.5 millions d’euros perçus en quêtes, denier du culte et dons (dont 1,3 millions d’euros à travers le denier du culte), 1 million en legs et les assurances vie (760 000 en 2021), 31 paroisses, un sanctuaire (Pontmain) et une maison diocésaine rénovée à grands frais en 2014-2015 avec 6,3 millions d’euros injectés. A l’époque, le diocèse de Luçon avait prêté 167.000 euros au diocèse de Laval, mais l’avait entièrement déprécié, ce qui apparaît dans ses comptes en 2019, notamment en raison de la longue durée du remboursement, entamé en 2019 – ce qui est mentionnée dans les comptes de l’A.D de Luçon cette année.
En revanche, il y a 1,5 millions d’euros d’emprunts auprès de banques (1,9 millions en 2021), en baisse, et 3,8 millions d’euros d’emprunts et dettes diverses (4,1 millions en 2021). Le diocèse a hypothéqué un bien en échange du remboursement d’une dette qui s’élève fin 2022 à 353 000 euros et aidé les soeurs de l’Immaculée Conception de Saint-Fraimbault à hauteur de 42 000 euros en 2022.
Les Petites Soeurs de Saint-Aignan, persécutées par Mgr Scherrer, sont aujourd’hui dans la région de Toulouse, là où la Mère mayennaise Maria Naud les avait fondées : Association Redemptoris Mater, Sainte Marie de la Providence, 2 rue du Capech-Le Château, 31620 Castelnau d’Estretefonds, 0951747552. Elles ont gardé un point de chute à Saint-Aignan, Petite Maison de la Hélaudière, Notre Dame de l’Espérance, où le 1er juillet dernier elles ont renoué avec leurs fidèles mayennais avec l’assistance de deux prêtres, dont un dominicain.