Il aura fallu une bien misérable polémique, née d’une confusion entre L’institut Jérôme Lejeune et la Fondation du même nom, pour que certains élus de gauche révèlent leur aversion à l’égard de tout ce qui a trait à la vie. Une aversion telle, qui ne prend même pas le soin de distinguer deux institutions. Une aversion que l’expression “Jérôme Lejeune” – une étiquette qui vaut à elle seule opprobre et réprobation… – suffit à réveiller. Si l’avortement est un totem pour certains, le nom du généticien est, lui, un tabou. Pas question de le porter.
Rappelons l’ “affaire”: Agnès Firmin Le Bodo , ministre de la Santé, rend visite à l’institut:
Visite de l’Institut Jérôme Lejeune, lieu de passion et d’énergie, où l’innovation et le développement des connaissances autour des déficiences intellectuelles sont pratiqués à un niveau d’excellence remarquable.
Merci aux équipes pour leur accueil et nos échanges ! pic.twitter.com/6t0epkZeqh
— Agnès Firmin Le Bodo (@agnesfirmin) January 4, 2024
L’Institut Jérôme Lejeune est… un centre médical et organise des consultations
L’Institut Jérôme Lejeune est un centre médical. Il organise des consultations. Il est même convié à des forums municipaux, parce que son implication pour les handicapés est connue. Des familles vont ainsi consulter (elles ne vont pas chercher le dernier communiqué de la Fondation contre la révision constitutionnelle sur l’avortement !). L’Institut Jérôme Lejeune ne méritait pas cette polémique gratuite. Pardon: méchante.
Mais voilà… Plusieurs élus se sont vivement indignés. Et certains ont même cité la Fondation (qui n’a pas fait l’objet du déplacement ministériel, rappelons-le) pour crier aux loups.
On pensait le Sénateur communiste Pierre Ouzoulias plus érudit et avisé. C’est un puits de science, et on pouvait attendre un certain sens dans l’analyse minutieuse. Il en vient à confondre les deux institutions dans un bien misérable tweet où il entend attaquer toute la “macronie”.
Il a un drôle de goût le progressisme macronien :
Sabrina Agresti-Roubache défend un projet de loi contre les dérives sectaires après avoir soutenu Didier Raoult et son hydroxychloroquine
Gérald Darmanin, alors en charge de la lutte contre la fraude fiscale, qui s’est mué en… https://t.co/8bupgRjwcg
— Pierre Ouzoulias (@OuzouliasP) January 5, 2024
Puis c’est au tour de Laurence Rossignol, sénatrice socialiste qui a migré l’année dernière de l’Oise vers le Val-de-Marne, de dénoncer cette visite – c’était trop beau, quand on fait une partie de sa carrière élective sur la dénonciation de l’avortement. Il est 10h34 quand Laurence Rossignol lance sa première salve:
Petit message d’adieu de la ministre : « je vais bientôt quitter mon poste mais les anti IVG pourront toujours compter sur moi » https://t.co/T52ZTZ7rVg
— Laurence Rossignol (@laurossignol) January 5, 2024
Puis, à 12h05, Madame Rossignol doit bien justifier son agression en liant l’Institut à la Fondation: pour la gauche, c’est la même chose. Ou ce doit être la même chose en raison du “nom -pprobre”:
Madame la Ministre, vous honorez un institut lié à une fondation dont l’activisme anti IVG, anti pilule du lendemain, anti recherche sur l’embryon est constant. Ils nous harcèlent (procès sur procès qu’ils perdent toujours). Alors ne jouez pas l’offensée. Excusez vous ou assumez. https://t.co/0sugUEGOtw
— Laurence Rossignol (@laurossignol) January 5, 2024
Reconnaissons à l’abbé Grosjean le soin d’avoir rectifié et mis au point les choses en interpellant Laurence Rossignol:
Mais chère @laurossignol , vous savez pourtant le bien que fait cet institut pour les enfants porteurs de trisomie et leurs parents ? Cela ne peut-il pas être reconnu par tous ? C’est un accueil médical, sans condition et un accompagnement humain précieux. Demandez aux parents…
— Abbé Grosjean ن (@abbegrosjean) January 5, 2024
Aucune distinction n’est donc possible ? En rien l’accueil et l’accompagnement concret des enfants trisomiques ne peut être reconnu comme positif ? Tant d’autres le font-ils pour qu’on taise le bien que l’institut réalise ? Je suis certain que la nuance est possible…
— Abbé Grosjean ن (@abbegrosjean) January 5, 2024
Oui, c’est un accueil médical et des lecteurs – et même contributeurs de Riposte catholique – peuvent en témoigner. L’Institut Jérôme Lejeune accueille des familles et organise des consultations. Cela méritait-il un sectarisme, accompagné d’une ‘ignorance crasse, qui en vient tout simplement à mépriser les plus fragiles ? Car c’est bien de cela dont il est question. Mais avec le nom “Jérôme Lejeune”, cela devient impossible: pas question de distinguer. Et pour se vautrer davantage dans l’attaque, on invoque – curieusement – la polémique… sur Gérard Depardieu où l’argument se fondant entre l’artiste et l’œuvre est récusée. On s’éloigne en fait. Traduction: dès que l’on porte le nom “Jérôme Lejeune”, il devient impossible d’échapper au procès parce que l’on est soupçonné de défendre le droit à la vie. Mais là, à gauche, ce n’est pas seulement la vie que l’on met en cause: c’est juste l’honnêteté. L’honnêteté qui vise à rappeler que l’Institut organise des consultations. On a pourtant beau expliquer que l’Institut et la Fondation sont différents et que l’Institut n’a pas comme fonction à prendre position, rien n’y fait: il faut s’enfoncer dans le mensonge et dénoncer l’Institut comme mal-né (est-ce étonnant dans le mépris de la vie ?) à cause de son nom.
Misérable pays, où l’on aimerait que l’élite – ou une certaine élite – se convertisse. Prions pour elle.
Mme Rossignol porte bien mal son nom !
Vu sa réaction et ses propos agressifs, je ne pense pas qu’elle soit sensible au mot de Monsieur l’abbé Grojean, peut être préfère-t-elle que les enfants soient euthanasiés plutôt que soignés …