Mgr Charles J. Chaput, archevêque émérite de Philadelphie, s’est exprimé sur l’attitude du Pape François à la suite de Fiducia supplicans. Il met en cause la confusion générale entraînée par les différentes prises de position du Pape, mais aussi les réactions de ce dernier face aux critiques devenues grandissantes. « Tout d’abord, le rôle clé du pape est d’unifier l’Église, et non de la diviser, en particulier sur les questions de foi et de morale. Il a le même devoir d’unifier les évêques et de ne pas les diviser. » Mais Mgr Chaput relève aussi des ambiguïtés dans le document romain, et elles ne sont pas des moindres:
Enfin, bien que le document ne change pas en fait l’enseignement de l’Église sur le mariage, il semble changer l’enseignement de l’Église sur le caractère peccamineux de l’activité homosexuelle. Le mariage n’est pas le but de Fiducia Supplicans. Son point est la nature morale des unions entre personnes de même sexe, et c’est une distinction cruciale.
Un discours pontifical qui entraîne de la confusion
Pour Mgr Chaput, Le Pape ne réagit pas à la confusion, mais il l’encourage. Alors que les catholiques américains sont rudement critiqués, on passe sous silence les errements du « chemin synodal » allemand. Le Pape dissocie aussi trop facilement le rôle de prophète et de pasteur.
Aux perplexités soulevées depuis dix ans, le discours romain y voit systématiquement des « positions idéologiques rigides ». En effet, « les plaintes concernant les « positions idéologiques rigides » sont maintenant la réponse par défaut du Saint-Siège à toute réserve raisonnée ou à toute critique honnête de ses actions. »
« Mais ses plaintes publiques diminuent la dignité de l’office pétrinien et de l’homme qui l’habite. Il ne tient pas compte du respect collégial dû aux frères évêques qui remettent en question la situation actuellement en cours au Vatican. Et encore une fois, ce n’est pas de Dieu. »
Source: First things
En corrélation avec ce que dit Mgr Chaput, on lira avec la plus grande attention ce que dit le père Lanzetta du rôle du pape dans l’Eglise lorsqu’il souligne que le pape ne gouverne pas “son” Eglise à son idée, mais l’Eglise du Christ (autrement dit l’Eglise n’appartient pas au pape), qu’il n’est pape VRAIMENT que s’il a les mêmes dispositions de foi que Pierre affirmant à Césarée que Jésus-Christ est le fis du Dieu vivant, dispositions qui ont été transmises à ses successeurs par tradition apostolique; qu’il n’est VRAIMENT pape que s’il travaille à l’unité de la foi au sein d’une Eglise qui ne lui appartient pas.
Serafino M. Lanzetta, Super hanc Petram, il Papa e la CHiesa in un’ora drammatica della storia, Edizioni Fiducia, Rome, 2022, livre que l’on peut se procurer à la Lbreria, 89, rue du Faubourg Poissonnière à Paris
(à cet égard, je n’arrive même pas à cmprendre pourquoi cet ouvrage, un excellent catéchisme pour adultes, n’a pas été encore traduit en français ; que les librairies catholiques en France se montrent donc un peu plus anticipatrices des évolutions actuelles et ouvrent davantage les yeux sur ce qui se publie à l’étranger !).
Remarque subsidiaire : il est grand temps de dissoudre une nouvelle fois encore la Compagnie de Jésus.
Malheureusement, le Pape François semble de plus en plus diviser. Ce ne sont pas que les catholiques américains qui sont rudement critiqués, ce sont tous les catholiques attachés à la Tradition qui sont plus que critiqués : mis de côté, on pourrait même dire persécutés, par le Vatican… Ce document “Fiducia supplicans” divise énormément.
Prions, prions pour le Pape François et l’Eglise : à la veille du premier anniversaire du retour à Dieu du Pape Benoît XVI, c’est le bon moment de demander son intercession.
Mgr Chaput a bien raison.
Alors que le Pape contredit clairement la conférence des évêques américains en disant à Biden qu’il peut communier et agir pour augmenter le nombre d’avortement en même temps, il s’inscrit clairement hors des synodes pour modifier la doctrine et promouvoir la sienne.
Sa “pastorale” est argumentée d”insultes et est faîte d’auto-citations. S’il n”est pas le gardien du dépôt de la foi, il ne peut qu’être vecteur de division
Je souscris a la critique et au fait que le pape doit etre pasteur et prophete mais de grace ne commettons pas non plus l erreur de considerer le pape sous un seul angle. Depuis son pontificat, il a toujours ete un homme de convictuons et il a a de nombreuses reprises appeler l Eglise a une conversion dont elle avait bien besoin, ce qui evidemment engendre pas mal de resistances. Prions pour notre pape avec amour, et croyons que l Esprit Saint continue de guider son Eglise. Bref, au dela de critiques fondees, ne soyons pas nous memes des ferments de divisions mais des batisseurs de paix.
À Fred
Le problème, c’est que ce pape ne se soucie guère du Saint-Esprit qui est dans l’Église à travers la tradition apostolique et le Magistère, une Église qui ne lui appartient pas et qu’il ne saurait manipuler en fonction de ses propres réflexions idéologiques.
Il serait plus que temps que les cardinaux et les évêques le lui rappellent pour ne pas ruiner l’Église de Jésus Christ.
Hervé @ – « Sa « pastorale » est argumenté d’insultes et est faîte d’auto-citations. S’il n’est pas le gardien du dépôt de la foi, il ne peut qu’être vecteur de division » c’est un fait depuis le début de son pontificat.