Lors de l’approbation du budget de la corporation ecclésiastique cantonale de Fribourg, le 9 décembre dernier – il s’agit d’une partie du diocèse de Lausanne, Genève et Fribourg, pour ce dernier canton, certains ont bien fait comprendre que le temps des vaches grasses de l’Eglise en Suisse était fini, et que malgré tous ses abandons et ses efforts pour passer sous les fourches caudines du monde, du lobby LGBT etc. (ou à cause d’eux) l’Eglise catholique n’arrivait plus à se faire comprendre du reste de la société.
“Patrick Mayor, après dix ans au Conseil exécutif de la CEC, a décidé de ne pas se représenter pour un mandat. En guise d’adieux, il a adressé aux délégués une réflexion sur l’Église de demain. «Nous nous dirigeons vers une Église plus ‘pauvre’ qui rendra des services différents et qui devra continuellement s’adapter au besoin des croyants et non-croyants, a notamment prédit le laïc fribourgeois. Nous allons devoir faire des choix de réorganisation territoriale, créer des lieux avec des moments forts où les pratiquants pourront se rencontrer pour des célébrations dans des églises pleines et chaleureuses. Nous allons aussi devoir décider de fermer certains lieux de cultes. Les paroisses devront réfléchir comment maintenir la flamme chez leurs fidèles plutôt que de rénover à 100% tous leurs bâtiments. Nous allons aussi devoir vivre avec moins de prêtres, d’ici ou d’ailleurs.»
En fin d’assemblée, Mgr Charles Morerod, évêque de Lausanne, Genève et Fribourg (LGF) a adressé quelques paroles aux délégués en les remerciant pour leur engagement. «Il y a beaucoup de choses positives qui sont vécues dans notre Église. Il y a aussi de nombreux défis à relever ensemble. Il y a des signes de vitalité.»
Évoquant l’actualité des sorties d’Église, il constate qu’elles ne sont pas dues seulement aux abus sexuels. «Parmi les personnes que je rencontre, beaucoup me disent ne pas savoir qu’attendre de cette institution.» Il observe le profond décalage entre l’Église et la société. «Nous vivons dans deux mondes parallèles qui ne se comprennent plus. Nous avons une belle perspective de travail commun où nous devons nous aider les uns les autres.»
Plus pauvre – très relativement cela dit par rapport aux diocèses en France – moins nombreuse, moins incontournable, l’Eglise catholique en Suisse saura-t-elle acter l’échec de sa soumission au monde et aux idées protestantes ? Aura-t-elle le courage d’assumer son décalage, et de défendre le message et le magistère pluriséculaire de l’Eglise ?
“Deux amours ont bâtis deux cités” c’était déjà dans saint Augustin.
Soit l’Eglise choisit la vie surnaturelle en vue des fins dernières, le Ciel, soit elle choisit des concessions au monde, des “aménagements” avec la vérité, autrement dit d’écarter la vérité.
Il ne peut pas y avoir de choix médian, on renie Dieu en Lui préférant des idoles mais alors on mécontentera toujours le monde qui exigera encore plus de reniements, ou on choisit le Christ en cohérence et on assume les inconvéniants mondains à ce choix.
Il suffit de regarder comment cela se passe chez nos frères séparés protestants pour comprendre que la fidélité au Christ et à la vérité ne se divisent pas ou on finit par n’être plus qu’une animation vaguement spirituelle qui suit les modes et s’éloigne de Dieu.
Avant même de pouvoir « créer des lieux avec des moments forts où les pratiquants pourront se rencontrer pour des célébrations dans des églises pleines et chaleureuses« , l’église conciliaire disparaîtra en Suisse… le problème n’est pas dans les deux mondes parallèles (c’est comme ça depuis l’appel d’Abraham)… le problème est dans l’ignorance par les hommes et les femmes de l’église conciliaire de la Vérité… ces braves gens remplis de bons sentiments « de partage » n’ont en réalité rien a faire partager a part leur propre misère cachée derrière les sourires…