Claves.org évoque le lieu de naissance de Notre-Seigneur dans un article intitulé “Pourquoi naître à Bethléem ?”, un bon moyen de rentrer un peu plus dans le mystère de Noël :
Bethléem est honorée depuis les premiers siècles comme le lieu de la naissance de Jésus, mentionné déjà, outre les Évangiles, chez saint Justin (vers 150), dans le protévangile de Jacques, chez Origène qui raconte avoir vu la « grotte qui le vit naître et de la crèche qui le reçut »… La grotte traditionnellement identifiée comme le lieu de la nativité sera bientôt enchâssée dans la monumentale basilique construite en 326 par sainte Hélène, le Pèlerin de Bordeaux la visite en 333. D’après saint Jérôme, la tentative de profanation de l’empereur Hadrien, qui établit sur le lieu de la nativité un temple à Adonis, eût pour effet paradoxal de fixer la tradition.
Certains vont pourtant aujourd’hui jusqu’à refuser l’identification du site avec le lieu de naissance de Jésus, et remettent en cause le témoignage unanime des Évangiles et de la Tradition. Parmi eux l’archéologue israélien Aviram Oshri a mené entre 1992 et 2003 au nord d’Israël des fouilles, qui ont mis au jour les vestiges d’une occupation juive au premier siècle, et d’une basilique chrétienne du VIe, associée à un monastère et une hôtellerie pour pèlerins. Le tout, près de Bethléem… en Galilée, à 100 kms au nord du lieu présumé de la nativité. Pour lui il s’agirait donc simplement d’une méprise sur le nom du lieu de naissance du Christ, permettant d’en attester la descendance davidique. Il pousse jusqu’à avancer que l’on ne trouve aucune trace de l’existence de Bethléem de Judée au premier siècle.
Outre les nombreuses attestations bibliques mentionnées ci-dessus, une pièce d’argile portant le nom de Bethléem a pourtant été trouvée à la Cité de David (site de fouilles à Jérusalem), datant de la période du premier temple (vers 950-586).
La situation politique plus que délicate de Bethléem a empêché pour le moment toute campagne archéologique d’ampleur permettant de repousser définitivement ces hypothèses farfelues. Nous retiendrons pourtant l’unanimité des témoignages des Écritures et de la Tradition, qui permettent aujourd’hui d’exclure tout doute quant au lieu de la naissance du Christ.