Le père Andrea Barberini, ancien vicaire de la paroisse catholique de Saint-Ambrogio à Crémone, dans la région italienne de Lombardie, en a fait l’annonce sur sa page Facebook.
“Devenir anglican me place dans une situation distincte, celle de ne plus être en communion avec l’Église catholique de Rome”. “Cependant, cela me permet d’être en pleine harmonie avec ma spiritualité et le don de la prêtrise, en accord avec ma vocation à la famille et au mariage.
“Je le fais au sein d’une Église qui, sans prétendre à la perfection, partage ces valeurs d’inclusion que j’ai toujours espéré atteindre également au sein de l’Église catholique.
“Dans ma nouvelle Église, j’ai découvert une communauté dans laquelle les responsables ecclésiastiques peuvent être considérés non pas comme des figures d’autorité mais comme des amis, et c’est un cadeau inestimable”.
Barberini rejoint l'”Église épiscopale anglicane inclusive”, la branche italienne de la “Communion libre anglicane internationale”, qui est issue d’un groupe dissident d’anglicans datant de la fin du 19e siècle. Elle n’est pas reconnue par la Communion anglicane mondiale dirigée par l’archevêque de Canterbury, bien qu’elle soit membre du Conseil œcuménique des Églises. Son évêque président est actuellement basé en Floride, aux États-Unis.
En Italie, l’Église épiscopale anglicane inclusive, basée à Catane sur l’île de Sicile, est dirigée par une ancienne religieuse catholique, Maria Vittoria Longhitano, qui a récemment été nommée évêque provincial pour l’Europe de la Communion anglicane libre internationale. Cette communauté soutient l’ordination des femmes, les prêtres mariés et le mariage homosexuel, et utilise une version expurgée du livre traditionnel anglican de la prière commune afin d’éliminer les références sexospécifiques à Dieu… Voilà qui devrait ravir Isabelle de Gaulmyn, qui s’indignait récemment dans La Croix que le synode n’aille pas assez loin pour les femmes…
Cette communauté anglicane est en effet un repaire d’anciens catholiques. Un autre ancien prêtre, Luca Ceccarelli, y est “évêque” après avoir quitté la prêtrise catholique il y a 14 ans en annonçant qu’il était homosexuel, et il est aujourd’hui marié civilement à son partenaire.
Dans l’exposé des raisons qui l’ont poussé à quitter le catholicisme, Barberini a cité des facteurs “doctrinaux” et “théologiques” ainsi que des motifs “liés à mon parcours de vie”. Sans préciser l’identité de sa compagne, Barberini a remercié
“la personne qui est à mes côtés dans cette nouvelle phase de la vie, dont la compréhension et le partage des raisons de mes choix sont comme un ‘pilier de soutien’ qui, s’il venait à manquer, destinerait tout à l’effondrement définitif”.