Valeurs Actuelles nous apprend que, dans une école privée catholique du centre-ville de Marseille, Scolarest, la société de restauration chargée des repas des demi-pensionnaires, proposait courant septembre des pâtes à la « sauce carbonara sans porc ». Si certains parents ne voyaient pas le problème parce que « c’est juste un menu de cantine », d’autres s’en sont plaints.
Le site de l’enseignement catholique fait même l’éloge d’une école grande ouverte située dans le quartier de Belsunce et se réjouit que « la cantine de Saint Théophile propose des menus sans porc ». Une ouverture pour les enfants qui ne mangent pas de porc mais pas pour tous ceux qui ont une autre restriction alimentaire (gluten, lait, œuf…) puisque ces derniers doivent apporter leur propre repas.
Dans un document de 2016 intitulé Musulmans en École catholique, édité par l’enseignement catholique et préfacé par Mgr Michel Santier, alors évêque de Créteil et président du Conseil pour les relations interreligieuses de la Conférence des évêques de France, ils sont appelés à gérer les éventuels problèmes avec beaucoup de prudence voire de soumission.
Le dossier de 106 pages donne des exemples de situations ainsi que la réaction qui serait la plus appropriée pour la gérer. Premier cas de figure dans la fiche intitulée Rencontre avec un parent d’élève :
« Dans une école primaire, suite à un problème de violence (une chaise lancée dans la classe) des enseignants (un homme et une femme) convoquent le père d’un élève musulman. Au cours de l’entretien, lorsque l’enseignante s’exprime, le parent se détourne. A l’inverse, quand l’enseignant lui parle, le père de l’enfant entre dans l’échange. »
Dans ce cas, il est préconisé de « favoriser le dialogue entre l’enseignant et le parent » pour « rester en relation ». Enfin, si cela ne suffit pas, les proviseurs sont invités à faire appel à « une compétence musulmane ». En plus de reconnaître son impuissance vis-à-vis de certains élèves de confession musulmane, l’enseignement catholique entérine lui-même son infériorité face à une entité religieuse extérieure.
La mission de l’école catholique est, certes, d’accueillir « tous les enfants sans distinction d’origine, d’opinion ou de croyances », comme précisé dans l’article 442-1 du code de l’éducation mais ce, « en conservant son caractère propre ». Or, il est désormais demandé aux proviseurs de ne pas faire de vague. La soumission, en arabe, cela donne islam.