Mercredi 6 septembre, le conseil des formateurs de la propédeutique s’est réuni au grand séminaire de Metz. Ils vont accompagner six jeunes hommes qui se posent la question de la vocation comme prêtre diocésain. Le père Nicolas Klein, supérieur de la propédeutique, présente cette année particulière :
Quel est le but de l’année de propédeutique ?
C’est une année de croissance dans la foi, dans la connaissance de l’Église et, par-dessus tout, en liberté intérieure pour les propédeutes. Cette année est nécessaire avant d’entrer au séminaire, mais ils doivent avant tout se sentir libres de répondre en conscience à l’appel de Dieu. L’an passé, quatre hommes ont cheminé avec nous. L’un a interrompu son cursus en février, ayant compris que Dieu ne l’appelait pas à la prêtrise ; un autre a repris ses études ; le troisième est entré dans le monde du travail ; et le quatrième intègre le noviciat des dominicains. Puisqu’il n’y a aucune entrée au séminaire, on pourrait penser que c’est un échec ; mais je peux témoigner que ces hommes ont beaucoup mûri durant cette année, conscients que Dieu les appelle à Le servir d’une manière particulière. La propédeutique accueille des candidats venant de la province de Besançon, et aussi parfois de quelques autres diocèses. Cette année, il y a deux Alsaciens, deux Mosellans, un Vosgien et un Franc-comtois. Nous restons discrets quant à leur identité pour qu’ils puissent être totalement libres durant cette année de discernement.
C’est le conseil de la propédeutique qui organise l’année, assure le suivi des différentes activités, étant à l’écoute des besoins des propédeutes. Je fais d’ailleurs le point avec chacun d’entre eux trois fois par an, lors d’une rencontre personnelle. Le conseil est composé, en plus du supérieur, de Myriam Kutscheck, de Bernadette Schweitzer, du frère Patrick-Dominique Linck et du père Marc Haeussler.
Quel est le contenu de la formation ?
Elle se déploie en quatre axes. La formation humaine se vit en premier lieu au sein de la communauté de la propédeutique. Au fil des jours, ils perçoivent leurs limites et leurs fragilités mais se découvrent également des vertus jusque-là ignorées. Il y a aussi un cycle de formation sur l’affectivité qui se déploie tout au long de l’année. Cette formation, animée par le service de la pastorale des familles du diocèse de Metz, est essentielle et très appréciée. Cette année, six propédeutes de Belgique et quatre de Lille nous rejoindront d’ailleurs pour cette formation.
La formation spirituelle est rythmée par des temps de prière personnelle et communautaire, un accompagnement spirituel personnel et une journée par mois de « désert » durant laquelle chaque propédeute vit un cœur à cœur à sa manière avec Dieu.
Le troisième axe est celui de la formation intellectuelle. Ils bénéficient d’une introduction à la Bible, au catéchisme de l’Église catholique, à l’histoire de l’Église, à la spiritualité et à la philosophie. Ces formations sont assurées par des membres du conseil ainsi que par le père Georges Deptula, Géraldine Caps et le père Robert Gurtner. Ils rejoignent aussi les étudiants de l’Institut Saint-Nicolas pour suivre trois cours durant l’année et ont également des cours de chant et de cuisine. Ces derniers sont donnés par des personnes très diverses, prêtres ou laïcs, hommes et femmes, qui, en plus de leur apprendre une recette, vivent un moment de rencontre et de partage.
Et puis ils reçoivent une formation pastorale par deux types d’engagements : nous leur proposons trois lieux où ils peuvent vivre un engagement hebdomadaire (le vestiaire Saint-Martin, l’hôpital et l’Équipe-rue diocésaine), et ils sont envoyés durant tout le mois de février en immersion totale au sein d’une structure caritative. Ces expériences leur permettent de gagner en maturité et d’explorer toutes les dimensions de la mission de l’Église.
Quels sont les temps forts qui jalonnent l’année ?
L’année est ponctuée par trois temps de retraite spirituelle. En octobre, nous allons à l’abbaye de Clairvaux pour approfondir la vie spirituelle. La retraite sera prêchée par le chanoine Dominique Thiry avec qui la communauté vivra des temps d’oraison. Puis nous vivrons la Semaine sainte à l’abbaye de Cîteaux. Et au mois de mai, les propédeutes iront à la Pairelle en Belgique pour une retraite de discernement durant laquelle ils seront accompagnés par un ou une jésuite. Le but de cette dernière retraite spirituelle est de vivre un temps de relecture de l’année et de demander au Seigneur de répondre à la question « Que veux-tu de moi ? ». Ils sont aussi envoyés en immersion trois fois huit jours auprès d’un prêtre de leur diocèse pour mieux connaître ce qui fait le quotidien de la vie d’un prêtre diocésain.
C’est une année de césure pour les propédeutes, comme de rupture. Mais ils ne sont pas coupés du monde pour autant. La propédeutique se trouvant sur le site du grand séminaire de Metz, ils rencontrent beaucoup de personnes différentes, et le site offrant un cadre particulièrement propice. Ils sont notamment en lien avec les étudiants qui logent au grand séminaire et avec qui ils partagent un temps sportif chaque mercredi soir. En ce début d’année, nous les confions, ainsi que tous ceux qui contribueront à leur formation, à la prière des fidèles, confiants dans le fait que le Seigneur les guidera pour qu’ils puissent répondre au mieux à Sa volonté.