L’ancien préfet de la Maison pontificale et secrétaire particulier du défunt pape Benoît XVI présentait le 10 août à Kirchzarten (Allemagne) la version allemande de ses mémoires parues quelques mois plus tôt en italien et intitulées Rien d’autre que la vérité.
Lors de la séance de dédicace, l’ancien homme de confiance de Benoît XVI a ironisé :
« Je suis désormais ici à la recherche d’un emploi, j’ai même contacté une agence. »
En juin dernier en effet, le Bureau de presse du Saint-Siège confirmait que le pape François avait demandé à Mgr Georg Gänswein de retourner dans son diocèse d’origine, en Allemagne, à compter du 1er juillet, mais sans charge particulière à exercer.
Mgr Gänswein n’est pas pour autant assigné à résidence : le 15 août, l’ancien préfet de la Maison pontificale célébrait versus orientem la messe de l’Assomption à Maria-Vesperbild, en Souabe. Sa venue dans le fameux sanctuaire marial du Sud de l’Allemagne a largement été médiatisée sur place. Dans son homélie, le prélat a déclaré qu’au moment où « des foules de catholiques quittent l’Eglise en Allemagne », ce sanctuaire constituait un « antidote », contre le « poison » de l’époque actuelle. Evoquant à mots couverts la démarche synodale, il a affirmé voir dans ces départs un
« signe de pourrissement intérieur de l’Eglise qui résulte de l’affaiblissement d’une foi qui n’est plus proclamée avec joie et qui ne change plus la vie ».
Reprenant les paroles que le pape François a fait prononcer aux jeunes présents au Portugal pour les Journées mondiales de la jeunesse, dans la soirée du 3 août – « L’Eglise est ouverte à tous, à tous, à tous, tous » – l’ancien secrétaire de Benoît XVI a conclu :
« Tout le monde doit être accepté dans l’Eglise, surtout ceux qui sont dans des situations difficiles, (car) tant de portes m’ont été claquées au visage, qui ont pour noms calomnie et coups bas. »