La communauté Koinonia Jean-Baptiste, connue pour ses “messes de guérison” célébrées par le prêtre Olivier Bagnoud qui dit avoir un don de guérisseur, a été interdite en mars dernier dans le diocèse de Lausanne Genève Fribourg (LGF) après le rejet par Rome de sa reconnaissance canonique.
“L’interdiction de Koïnonia est due au fait que la communauté s’était vu rejeter une reconnaissance canonique par le dicastère pour les Laïcs, la Famille et la Vie, explique Mgr Morerod dans un communiqué diffusé le 20 mars 2023 sur le site du diocèse. L’évêque assure que lors de sa demande d’établissement, Koïnonia Jean-Baptiste (établie aujourd’hui à la cure de Semsales, dans le canton de Fribourg) ne lui a pas donné toutes les informations nécessaires liées à son association.
Mgr Morerod a appris récemment l’absence de reconnaissance canonique, à travers la rencontre avec la communauté de ses représentantes (Sr Marie-Emmanuel pour la vie consacrée, Céline Ruffieux pour la Région diocésaine de Fribourg francophone, en dialogue avec Mari Carmen Avila pour la prévention). L’évêque note aussi un «manque de clarté» à cet égard, de la part de la communauté lors de son arrivée à Semsales. Il a indiqué à kath.ch ne pas savoir les raisons de la non-reconnaissance de Koïnonia, mais espère qu’elles seront connues.
Koïnonia Jean-Baptiste a été fondée en 1979 en Italie. Elle est active dans 18 pays, dont la Suisse et l’Allemagne.
«Le Père Olivier Bagnoud n’exerce plus son ministère de guérison dans le diocèse de Sion depuis longtemps», indique à cath.ch l’abbé Pierre-Yves Maillard, le vicaire général du diocèse de de Sion. «Mgr Norbert Brunner avait déjà écrit au Père Bagnoud en 2014 pour confirmer sa renonciation à toute célébration de guérison, conférence et autre forme de prière particulière dans le diocèse de Sion, et Mgr Jean-Marie Lovey a renouvelé cette mesure en 2017», ajoute le vicaire général“.
Source : Cath.ch
En France et en Belgique, le père Bagnoud est secondé par le père Jean-Yves Jaffré, missionnaire lazariste itinérant et musicien; des sites qui relayent aussi des apparitions non reconnues par l’Eglise (Dozulé, Tilly etc.) publient des horaires de “messes de guérison” avec “imposition de scapulaires” et autres rituels, généralement dans des chapelles.
Après Vatican 2, et l’emergeance des laïcs dans la “conduite” de l’église, les faux prophètes, comme autres guérisseurs, magnétiseurs ou pseudos druides, mais assurément bonimenteurs, pullulent de plus en plus autour de l’église. Rare sont les paroisses n’ayant leur lot de voyantes et de guérisseurs de tout pouls. Un retour au paganisme d’antan surfant sur la crédulité naïve de trop nombreux chrétiens, en détournant et utilisant l’image du Christ pour des profits fallacieux et de pouvoir. Sans compter les “kabbalistes”.
Dans un sursaut de clairvoyance la Rome progressiste prend enfin de temps à autres, les bonnes décisions.