Une des associations qui regroupe des victimes d’abus sexuels commis par des membres du clergé ou en mission d’Eglise, Parler et Revivre, a fait des propositions concrètes à l’automne 2022, qui sont restées à notre connaissance lettre morte – quand les diocèses ne font pas l’inverse – sauf pour la seconde, où la quasi totalité des diocèses ont signé des accords avec le procureur local (ce qui n’empêche pas la justice civile et la justice religieuse de s’endormir parfois exactement sur les mêmes dossiers). Les voici.
1) Tout membre de la communauté catholique à tous niveaux applique son devoir de citoyen en portant toute affaire d’agression sexuelle directement à la connaissance de la justice. Que les diocèses informent précisément tous les membres de la communauté catholique de ses droits et devoirs en rappel de la loi.
2) Dans la continuité de ce que nous venons d’énoncer, que la signature des protocoles entre procureurs et diocèses soit finalisée dans tous les diocèses, et que chacun participe de manière immédiate et effective à leur mise en œuvre.
3) L’Eglise fasse preuve de proactivité, pour que chacune de ces affaires donne lieu à un appel à témoin systématique de votre part pour rechercher d’autres victimes éventuelles (comme l’on fait par exemple les dominicains du Sud-Ouest)
4) Les cellules d’écoute exercent des activités d’information, d’orientation (vers les autorités judiciaires ou des professionnels de santé médico-psychologiques) et de conseil de qualité, en étant encadrées par des professionnels reconnus et indépendants par rapport à l’institution ecclésiale. Que l’audit promis l’an dernier soit effectué au plus vite en vue d’ajuster le niveau de compétences des membres de chaque cellule. Il en va de la qualité d’accueil et du suivi/accompagnement de toutes les victimes.
5) Une information de tous les publics soit organisée (rappelons que les 3⁄4 des anciennes victimes ont quitté l’Eglise), dans des conditions d’efficacité à définir, pour permettre à chacun de parler et de faire valoir ses droits, en demandant réparation ou en saisissant la justice.
6) Tout prédateur signalé soit entendu par un expert psychiatre ou psychologue, qui établira si nécessaire un diagnostic et pourra l’orienter vers des soins ou un suivi thérapeutique adapté.
7) Toutes les personnes victimes soient pleinement éligibles aux mesures de reconnaissance et de réparation, y compris les personnes majeures vulnérables ou rendues vulnérables par des situations de vie difficiles, et qui sont totalement exclues du processus aujourd’hui. Rappelons que vous les aviez pleinement intégrées dans votre lettre de mission du 20 novembre 2018 adressée au Président de la CIASE.
8) Un bilan d’étape précis des travaux de la CEF et des diocèses soit dressé sans attendre, un an après vos décisions d’avril et novembre 2021. Sur chacun des points cités ci-dessus, comme sur les autres travaux mis en œuvre pour concrétiser les recommandations de la CIASE, notamment en matière de reconnaissance et de réparation. Nous sommes également demandeurs de la plus grande transparence et de bilans rapprochés sur ce point : plus nous serons clairs et précis, plus nous avancerons. Nous serons attentifs aux décisions que vous prendrez, mais surtout aux actes que vous exercerez, au niveau national, à travers l’ensemble des diocèses. Nous sommes aussi prêts à assurer nos engagements associatifs en travaillant de concert avec vous chaque fois que la parole et les propositions de personnes victimes et anciennes victimes pourront contribuer à construire des solutions plus justes, plus adaptées et plus efficaces.
Qu’est-ce qui a été fait pour prévenir car il vaut mieux prévenir que guérir. Et si on leur donnait une vrai formation, et si on faisait un véritable discernement, et si on revenait aux fondamentaux au lieu de faire peuple comme ils disent etc etc
Combien de fantômes ?! Combien de victimes d’agression encore muettes ? Si les abus n’avaient éclabousser l’institution, aujourd’hui l’omerta réglerait belle et bien , le clergé ferait le mort. Je ne crois absolument pas à l’honnêteté du clergé, à faire la lumière et à dire la vérité ds ces affaires.
Je suis d’accord avec des mesures prises en commun avec la justice civile, toutefois il importe aux autorités civiles de poursuivre également les abuseurs qui se trouvent dans leurs rangs, l’Eglise donne l’exemple,il importe qu’il soit suivi dans toutes les institutions publiques ,ainsi que dans les milieux familiaux !
Et si on parlait d’annoncer la Bonne Nouvelle de notre rédemption ?
C’est ou et qu’on envisage la mise à plat des erreurs de discernement, du laissez faire dans séminaires et noviciats, durant des décennies, qui a permis d’entrer dans les ordres à des personnalités immatures voire homosexuelles?
Et une fois entrés dans les ordres, et là pour tous, quelle vie de prière, d’ascèse, de temps consacré à Dieu dans une vie activiste, avec la fameuse réunionnite, pour prêtres et religieux?
Et toutes les communautés fondés de bric et de broc, en dépit de l’expérience de la tradition, concernant le mélange laïcs et religieux, femmes et hommes, mineurs et adultes, ou des loups se sont facilement fait passer pour des brebis?
Il existe des raisons objectives aux actes de ceux qui sont devenus abuseurs, peut-on se permettre de refuser le bilan et l’examen des fautes et erreurs commises?
Parce que pendant ce temps cela continue et ne finira pas par enchantement, le lobby homosexuel parmi d’autres lobbys utilise ces fragilités et cet aveuglement volontaire pour détruire l’Eglise en y imposant ses moeurs qui sont, justement, à l’origine de ces drames.