La Croix publie une nouvelle tribune de Alain et Aline Weidert, “un couple engagé dans l’Église”, engagé contre la messe traditionnelle. Ce couple souligne une “divergence théologique fondamentale” entre la messe traditionnelle et la nouvelle messe, suite aux messes basses célébrées par chaque prêtre au pèlerinage de Chartres. Et donc ils contestent le caractère propitiatoire de la messe.*
En fait cette tribune est du réchauffé. La Croix avait déjà publié une tribune de ce couple en février 2022, sur ce même thème, qui semble les traumatiser. Ces membres de la fameuse “conférence des baptisé-es” feraient bien de lire le Bref examen critique de la nouvelle messe. Ou encore le catéchisme de l’Eglise catholique et notamment le n°1371, qui cite le Concile de Trente:
Le sacrifice eucharistique est aussi offert pour les fidèles défunts ” qui sont morts dans le Christ et ne sont pas encore pleinement purifiés ” (Cc. Trente : DS 1743), pour qu’ils puissent entrer dans la lumière et la paix du Christ
Faudrait-il aussi réécrire ce passage du CEC ?
Pour revenir au Bref examen critique des cardinaux Ottaviani et Bacci, il soulignait
La fin prochaine de la Messe consiste en ce qu’elle est un sacrifice propitiatoire.
Or, cette finalité est également compromise, parce qu’elle est altérée par une déviation. Alors qu’en effet la Messe opère la rémission des péchés, tant pour les vivants que pour les morts, le Nouvel Ordo met l’accent sur le nourrissement et sur la sanctification des présents (n. 54). Cependant, le Christ, lors de la dernière Cène, institua le Sacrement, et déjà s’offrit et se constitua en état de victime, en vue de nous unir à son propre état. Cela précède la manducation, et cela contient plénièrement la valeur rédemptrice qui dérive du sacrifice sanglant : la preuve en est que quiconque assiste à la Messe n’est pas tenu de communier sacramentellement.
Certes, la nouvelle messe ne dit pas explicitement que la messe n’est pas un sacrifice propitiatoire, mais il le dit par omission ou par prétérition. C’est l’un des aspects les plus notables des nouveautés introduites par le NOM, et l’un des plus graves au point de vue doctrinal. Et quand le cardinal Roche évoque avec cette nouvelle messe une nouvelle théologie, on pense évidemment à la négation implicite du caractère propitiatoire du Saint-Sacrifice.