Dans son éditorial de Mai-Juin 2023 du bulletin A Crucetta, bulletin des fidèles attachés à la messe traditionnelle en Corse, l’abbé Hervé Mercury évoque la question de la souffrance :
Nous ne vivons pas dans une société de bisounours. Notre vie se déroule réellement dans le cadre d’un combat impitoyable contre des puissances infernales, d’autant plus dangereuses qu’elles sont invisibles et d’autant plus puissantes qu’elles influencent efficacement un certain nombre d’hommes. La Parole de Dieu nous l’enseigne par la bouche de saint Paul : « nous n’avons pas à lutter contre la chair et le sang, mais contre les dominateurs de ce monde de ténèbres, contre les esprits mauvais répandus dans l’air » (Eph. 6, 12).
La béatification récente de cinq martyrs de la Commune vient opportunément nous rappeler cette réalité. Le Jeudi Saint 6 avril de l’année 1871, Henri Planchat est le premier à être emprisonné. En suivront de nombreux autres fidèles catholiques. Pour certains, un véritable calvaire commence.
L’un des otages des révolutionnaires, Mgr Darboy, résumait la situation auprès de l’un de ses compagnons en ces termes : « ils ne veulent pas nous tuer parce que je suis M. Darboy et vous M. Untel mais parce que je suis l’archevêque de Paris et vous l’un de mes prêtres ».
Le 22 avril dernier, le Pape François a reconnu que, au moins pour cinq d’entre eux, le motif de leur mort est leur profession de foi au Christ et à la vérité portée par l’Eglise catholique. En plein cœur de Paris, en une période où les hommes déclarent respecter la liberté pour tous à s’autodéterminer, des catholiques sont massacrés d’une manière plus barbare qu’au temps des empereurs romains.
L’expression de cette haine est restée vivace. Il y a quelques mois, un pèlerinage en hommage à ces martyrs a été violemment pris à partie par des gauchistes revendicatifs. La foi n’aurait plus droit de cité en France aujourd’hui.
La fidélité inébranlable au Christ continue donc à susciter une opposition frontale. Que nous le voulions ou non, cette réalité fait partie de notre être chrétien. Non pas que l’Eglise aime la souffrance pour la souffrance : son idéal de vie n’est pas doloriste ; mais elle sait que la souffrance est le moyen par lequel le monde doit être sauvé. Le sacrifice de la Croix nous le révèle et nous l’impose.
La vérité est que le Christ, Dieu fait homme, consent à mourir dans des souffrances atroces pour que nous devenions « héritiers de Dieu et cohéritiers du Christ, si toutefois nous souffrons avec lui » (Rom, 8, 17). L’Eglise ne peut avoir une répugnance absolue à la souffrance, que celle-ci lui permet de manifester son attachement à la vérité de Dieu, toujours prêt à nous soutenir…
Abbé Hervé Mercury
Les idéologies révolutionnaires ou communardes, finalement sont, en quelque sorte, comme l’islam. Des idéologies de paix, de liberté, d’égalité et de fraternité, une fois que tous les catholiques sont exterminés, réduits et devenus inexistants …….