Le diocèse de Vannes a vendu l’église Sainte-Jeanne d’Arc du quartier de Merville, à Lorient (an Oriant), fermée depuis deux ans après que des éléments du clocher se soient désolidarisés, à la communauté orthodoxe roumaine. Celle-ci va rénover le lieu de culte consacré en 1926 pour le rouvrir à l’été 2023.
«Le contrat a été signé il y a un mois », confirme le père Adrian Luga, recteur de l’église orthodoxe de Nantes (basée à Vertou). Il a supervisé l’ensemble des opérations en lien avec le diocèse de Vannes. Construite après la loi de 1905 sur la séparation des Églises et de l’État, c’est le diocèse et non la collectivité (ou l’État) qui en est propriétaire. Ce dernier a confirmé l’opération et la signature d’un compromis de vente. Acheteur comme vendeur n’ont toutefois pas souhaité communiquer le prix sur lequel ils se sont mis d’accord“, indique le Télégramme.
“« Sainte Jeanne-d’Arc, c’est une église qui était à l’usage de la paroisse mais qui n’en avait plus l’utilité », précise l’évêché. « Sainte Jeanne-d’Arc était rattachée à la paroisse Sainte-Anne d’Arvor mais nous ne nous en occupons plus », confirmait d’ailleurs il y a quelques jours le père Hervé Le Berre. D’où l’idée de la céder. « C’est à l’initiative de la paroisse. Elle souhaitait pouvoir la vendre pour réhabiliter la leur ».
En cas de revente du lieu de culte, le diocèse de Vannes sera prioritaire pour le racheter. Et l’orgue de choeur Gaudu, acquis en 1920 pour Quéven et installé à Sainte-Jeanne d’Arc en 1934, a été transféré en 2022 à Sainte-Anne d’Arvor où il a été rénové par la manufacture bretonne d’orgues (Nantes), pour 30.000 euros.
Les orthodoxes roumains estiment leur communauté locale à 400 personnes – voire plus, car ils ne disposent pas d’église entre Brest et Nantes. Celle de Nantes est en réalité la chapelle de Beautour, un village de Vertou proche de Nantes, vendue par le diocèse en 2016 sans prendre la peine de consulter les villageois – elle avait été construite en 1897-1902 par l’industriel conservateur Georges Tertrais et était une chapelle privée jusqu’en 1949, avec un chapelain. Passée au diocèse, elle a été une église paroissiale jusqu’à la construction de l’église Sainte-Famille, route de Clisson, dans les années 1970.
c’est le signe d une Eglise en déclin…
Sans doute le signe d’un renouveau. Qui évite aux philistins de s’en emparer !
Oui JOY, une Église catholique romaine en déclin ; c’est incontestable.
Toutefois, n’est-ce pas le moindre mal, sinon le mieux qui puisse leur arriver, lorsqu’ils deviennent redondants, de céder des bâtiments qui ne peuvent plus être entretenus, aux Églises orthodoxes ? Celles-ci restant fidèles à l’héritage commun de l’Eglise “une et indivise” du 1er millénaire chrétien, avec entre autre, la “succession apostolique” (cf. Ce qui n’est pas rien ! ).
Tant mieux, au train où vont les mauvaises choses nous finirons par rejoindre ces “hérétiques” plus politiques que dogmatiques.
Pour le moins ils vont reconstruire le saint des saints