Après l’échec de la Chambre des représentants de l’État de Washington à adopter un amendement à un projet de loi qui obligerait le clergé à violer le sceau de la confession, l’évêque Thomas Daly de Spokane a rappelé aux législateurs que, tout au long de l’histoire, « toutes » les tentatives de ce genre par « les rois, les reines, les dictateurs, les potentats et les législateurs » ont échoué et que, même si l’amendement était adopté, le clergé n’abdiquerait pas.
« Je tiens à vous assurer que vos bergers, évêque et prêtres, sont déterminés à garder le sceau de la confession – même au point d’aller en prison ». « Le sacrement de pénitence est sacré et le restera dans le diocèse de Spokane.
En mars, le Sénat de l’État de Washington a adopté le projet de loi SB 5280, qui ferait des membres du clergé des rapporteurs obligatoires, c’est-à-dire des personnes tenues par la loi de signaler les cas présumés d’abus ou de négligence à l’égard d’enfants. Le projet de loi, qui a été adopté à l’unanimité, prévoit une exemption pour le clergé et les pénitents.
Le projet de loi a ensuite été soumis au vote de la Chambre des représentants de Washington. Cependant, la Chambre a ajouté un amendement à la version du Sénat qui supprimait l’exemption du clergé. Cette version du projet de loi a été adoptée par la Chambre le 11 avril. Le vote a été de 75 à 20. Le vote de la Chambre a renvoyé le projet de loi au Sénat pour qu’il approuve l’amendement, qu’il a rejeté. La Chambre a maintenant jusqu’à la fin de la semaine, lorsque la session législative se terminera, pour revoter.
Plusieurs options s’offrent à elle : elle peut supprimer l’amendement et adopter le projet de loi tel qu’il a été rédigé par le Sénat ; supprimer l’amendement, mais adopter le projet de loi avec de nouvelles conditions sur lesquelles le Sénat devra alors se prononcer ; ou conserver l’amendement et demander au Sénat de réexaminer la question.
L’archevêque de Seattle, Mgr Paul Etienne, a déclaré que les évêques de Washington soutiennent la version sénatoriale du projet de loi.
« L’Église catholique considère déjà les prêtres comme des rapporteurs obligatoires. Les évêques soutiennent cet aspect du projet de loi, à une exception près : lorsque des personnes confessent leurs péchés au cours du sacrement de réconciliation ».
« La confidentialité du sacrement doit être préservée afin que les individus puissent librement décharger leurs âmes ». « Cette liberté religieuse doit être protégée, comme elle l’a été historiquement dans notre pays.
Une législation qui obligerait le clergé à violer le sceau de la confession a été proposée dans au moins une douzaine d’États depuis le début du siècle, et plus récemment dans le Delaware. Toutes ces tentatives ont échoué.