Véronique Margron, la présidente de la Conférence des religieux et religieuses de France (Corref), dont on attend toujours les explications concernant sa préface d’un plaidoyer en faveur de l’euthanasie, a été interrogée sur RCF à la suite de l’assemblée générale, du 11 au 13 avril, de la CORREF. Revenant sur le scandale des abus, elle estime :
“S’il y a bien un thème transversal, c’est bien comment chaque fois éviter ce que moi j’appelle l’enclos, c’est-à-dire l’entre-soi. Et il est spécialement dangereux pour les plus vulnérables.” “Dans la vie religieuse en principe le supérieur général n’a pas le droit d’agir seul, c’est interdit par nos constitutions puisque nous avons toujours des conseils. Mais, après, tout cela est plus ou moins vrai dans la réalité donc la question c’est comment on renforce cette altérité et comment, en fin de compte, on élargit cette altérité avec la possibilité de faire des audits, avec le ce que l’on appelle la cartographie des risques, avec le fait d’avoir des experts aussi auprès de soi, laïcs par définition.”
Les groupes de travail ont notamment suggéré d’introduire une aide à la gouvernance avec notamment des audits externes, afin de mieux traiter les plaintes pour agressions sexuelles. Le document propose également que le supérieur majeur d’une communauté s’adjoigne systématiquement des tierces personnes extérieures.
Qu’en penses les monastères bénédictins ?… L’analyse de la soeur Margron ne semble pas avoir de sens. Il y a quelques jours, je relayais le témoignage de Mgr Guy-Marie Bagnard, qui fut formateur au séminaire de Saint-Sulpice, à Paris en 1968. Au sein même du séminaire, les actes de dévotion étaient proscrits, la vérité n’était plus reconnue comme telle, la liturgie a été massacrée et les séminaristes allaient au cinéma voir des films pornographiques. Comment s’étonner alors des dérives et des abus ? Avant de parler de gouvernance, il serait sans doute utile de revoir le rapport au monde, l’habit de religion (que la soeur Margron ne porte pas), la formation intellectuelle et notamment théologique, la vie de foi et de prière, les actes liturgiques, etc.