Les festivités pour la célébration des 800 ans de la collégiale Notre-Dame d’Espérance à Montbrison ont débuté en ce premier week-end de printemps 2023 :
- Illumination de la collégiale – À la lumière des bougies, déambulation et animations le 24 mars
- Fête de l’ Annonciation le 25 mars – Concert aux chandelles de la Maîtrise Saint-Marc ( Les Choristes)
- Messe inaugurale le 26 mars célébrée par Mgr Sylvain Bataille, animée par la Maitrise Saint-Marc
Construite sur 240 ans (1223 à 1466), son architecture — de style gothique sobre — reste cependant très unie. L’église fait partie de la paroisse Sainte-Claire-Sainte-Thérèse-en-Forez, diocèse de Saint-Étienne.
Le comte Guigues IV fonde en juillet 1205 le chapitre de Notre-Dame, qui inclut un doyen, un chantre, un sacristain, un maître de chœur et neuf chanoines ; et en 1229 il établit cinq chapelains. Il choisit comme implantation de la nouvelle église la rive droite du Vizézy, ce qui nécessite l’achat du terrain au seigneur de Moingt. De plus, le terrain est marécageux près de la rivière ; des poteaux de bois sont installés en terre pour assurer profondeur et solidité des fondations, selon le procédé employé à Venise. Les travaux sont commencés en 1212. Le 23 novembre 1226, la construction du chœur étant suffisamment avancée pour permettre d’y célébrer les offices canoniaux, le comte fait poser par son jeune fils, le futur Guy V, la pierre d’honneur de l’église au fond de l’abside, sous la fenêtre d’axe. Traduction en français du texte écrit sur la pierre :
« Lecteur, souviens-toi toujours qu’en la fête de Clément, deux fois cent, quatre fois cinq six ajouté, la première pierre de cette église fut placée. Elle témoigne que Gui V, tout enfant, l’a posée, représentant le Comte son père (et son oncle l’archevêque de Lyon). Son père a fourni librement l’emplacement, a pourvu la construction et l’a dotée. Sa dot est la seigneurie de Moingt, la dîme de Verrières et 60 livres du marché de Montbrison. »
Après la construction du chœur, la travée de la nef qui suit est construite à la fin du XIIIe siècle ou au début du XIVe siècle. Cette nouvelle phase de construction se remarque par le changement de l’élévation et de la largeur du vaisseau central par rapport au chœur. Les deux suivantes sont construites dans la première moitié du XIVe siècle, la troisième à la fin. On trouve sur deux chapiteaux les armes de Louis II de Bourbon et Anne Dauphine datant de 1396. Les deux travées situées à l’ouest ont été édifiées au commencement du XVe siècle en suivant le même plan. Le portail de la collégiale est entrepris par Charles Ier de Bourbon et de la duchesse Agnès de Bourgogne et achevé en 1459. Les travaux de la façade occidentale sont terminés en 1466 par Jean II de Bourbon.
Les huit chapelles latérales sont ajoutées entre 1480 et 1516. Les deux chapelles construites sur le collatéral nord sont construites par Florimond Robertet, ministre des rois Charles VIII, Louis XII et François Ier, et Jacques Robertet, évêque d’Albi et fils de Jean Robertet. Côté sud, la chapelle des Parins est bâtie en 1491 par Mathieu de Bourbon. Deux chapelles sont réunies pour former la chapelle de la Vierge Marie.
Pendant la Révolution, la collégiale a été un temple de la Raison. L’église est saccagée en 1793.
Trois des vitraux de l’abside sont posés en 1846 pendant le temps de l’abbé Crozet, curé et archiprêtre de Notre-Dame, dans le cadre du chantier de restauration de l’église dirigé par Pierre Bossan, secondé notamment par le sculpteur Guillaume Bonnet. Ils sont réalisés par Charles-Laurent Maréchal, peintre-verrier de Metz. La quatrième verrière, la plus au nord, est posée en 1904 pendant le temps de l’abbé Bosse, curé de la paroisse.