La dernière lettre des Veilleurs devant l’évêché de Paris, diffusée par Paix Liturgique nous informe que le 22 mars, Mgr Mariano Crociata, évêque de Latina, près de Rome, a été élu à la tête de la Commission des Episcopats de l’Union européenne (COMECE). Il prend la suite du très progressiste cardinal Hollerich, archevêque de Luxembourg, que l’on considère comme le « dauphin » du pape François. La réception du nouvel élu fut fraîche à Santa Marta. Car ce nouveau président est un proche du très ratzinguérien cardinal Angelo Bagnaco, qui fut Président de la Conférence épiscopale italienne, et qui l’avait fait nommer Secrétaire de cette même conférence.
Le nom de Crociata est lié à la gaffe historique du communiqué du 13 mars 2013 dans lequel la Conférence félicitait non pas le cardinal Bergoglio, mais … le cardinal Angelo Scola pour son élection au trône pontifical !
La COMECE, dont Crociata prend les rênes, est un lieu d’influence, comme le Conseil des Conférences Episcopales d’Europe, qui fut un bastion du cardinal Martini, mais qui depuis longtemps est passé sous la direction de prélats classiques, Erdö de Budapest, Bagnasco de Gênes, aujourd’hui Grušas, de Vilnius.
Et si l’on regarde vers la Conférence Episcopale Italienne, on voit qu’elle est présidée par le cardinal Zuppi, archevêque de Bologne, certes nommé par le pape, mais qui passe pour une alternative de « recentrage » en cas de changement de pontificat. En octobre dernier, le cardinal Zuppi, n’a-t-il pas pris la peine d’ouvrir le pèlerinage Summorum Pontificum à Rome en présidant des vêpres pontificales au Panthéon des Martyrs, et ce comme une chose normale ?