La lettre 910 de Paix Liturgique donne quelques exemples de situations de résistance face aux persécutions contre la sainte Messe et les sacrements. Et quelques parallèles historiques intéressants :
“C’est le printemps aux confins de la Bretagne, de la Vendée et de l’Anjou. Sur le ciel, théâtre d’une bataille navale constamment renouvelée, toutes les demi-heures des nuages s’assemblent en ligne de file et font parler la poudre, l’horizon s’embrume de nuées, puis le vent les chasse et laisse la place aux suivants.
Capelé dans sa soutane, les pans battant au vent, entre deux vagues, un curé sort de la maison pour baptiser un enfant, suivant le rite extraordinaire – comme depuis des siècles, en réalité, avec les exorcismes. La cérémonie se fait dans la chapelle privée, une ancienne grange discrète, devant quelques personnes. Quelques semaines plus tard, ledit curé glissera le nom du baptisé parmi les autres dans sa paroisse, à plusieurs dizaines de kilomètres de là. Ni vu, ni connu.
Les sacrements tridentins sont interdits dans le diocèse – mais ils l’étaient déjà de 1793 à 1800, quand cette grange servait – déjà – de chapelle – et que la jeune République tuait par ici un habitant sur cinq, enfermant des villages entiers dans leurs églises avant d’y mettre le feu. Sur les murs de la grange-chapelle, des traces noires rappellent ces temps terribles – l’évêque d’alors abjura devant le représentant en mission qui noyait les « suspects » par dizaines, puis présida son administration départementale avant de finir marié et épicier à Paris. Des prêtres baptisaient, mariaient, inhumaient en se cachant, de granges en forêts, ombres noires qui galvanisaient un peuple souffrant et combattant. Près de 229 ans plus tard, en lieu et place, à travers les générations et les temps, la résistance continue.
« Depuis l’interdiction des sacrements, on reçoit plus de demandes de mariages de gens, qui jusque-là, ne seraient pas venus chez nous », abonde un abbé FSSPX d’un de ces diocèses, « et on essaie de les satisfaire au mieux – bien sûr, on fait aussi les préparations, on bâtit sur du solide ». Il continue « En fait, comme on a continué alors que les diocésains – presque tous – avaient abandonné leurs fidèles, on a déjà récupéré un tiers de fidèles en plus pendant le confinement. Puis une partie de nos fidèles ont quitté la ville après les confinements, ou entre, parfois pour partir en banlieue en continuant à venir chez nous, parfois pour aller beaucoup plus loin – en Bretagne intérieure, sur d’autres littoraux, à l’étranger aussi. Mais dans l’église, c’est toujours aussi plein – les partis ont été remplacés, et la paroisse est plus diversifiée, il y a plus d’urbains qu’avant et de milieux plus divers ».
stat crux dum volvitur orbis !!
L’épiscopat français républicain est devenu l’ennemi de la sainte Liturgie.
Ubuesque !!
A la fin du XVIIIe siècle, c’était la république athée qui les faisait se cacher, maintenant c’est la hiérarchie catholique … on n’arrête pas le progrès !