Benoît Dillé va être ordonné diacre permanent le 14 octobre en la cathédrale d’Angers (en attendant l’ordination sacerdotale des diacres permanents…). Dimanche il a été institué aux ministères de la Parole et de l’Eucharistie par l’évêque, Mgr Delmas, lors d’une cérémonie célébrée à l’église Sainte-Bernadette.
Pour lui, c’est l’aboutissement d’une réflexion entamée en 2015 avec son épouse. Issu d’une famille pratiquante de Cholet – un papa mécanicien engagé dans l’école catholique et une maman ouvrière puis femme de ménage qui faisait la catéchèse -, Benoît Dillé commence à fréquenter l’Église dans sa plus tendre enfance.
Benoît Dillé, encarté à la CGT depuis 2004 et ancien élu au comité d’entreprise d’Enedis où il travaille comme technicien, assume son syndicalisme d’extrême-gauche :
« Ce n’est pas un problème pour l’Église, car être diacre, c’est vivre au milieu du monde d’aujourd’hui. » « Il n’y a pas que des bouffeurs de curé à la CGT, j’en suis la preuve. Je leur ai annoncé ma décision il y a deux semaines, et ça s’est très bien passé. Certains ont été surpris, d’autres moins et il y en a qui m’ont demandé en quoi ça consistait. Mais vous savez, il y a des valeurs communes entre l’Église et la CGT comme la défense du plus faible et la solidarité. »
D’ici là, il s’attaque au projet de réforme des retraites. Autant de raisons pour troquer son aube blanche contre sa chasuble rouge de la CGT et descendre dans la rue à Cholet…