La justice des Iles n’est guère pressée. Plus de quatre ans après les faits et plus de trois ans après sa mise en examen, un ancien prêtre d’une paroisse de Tahiti – il y avait été nommé en 2016 – va être jugé le 4 avril prochain – après un énième renvoi – pour agression sexuelle sur deux adolescents âgés de plus de quinze ans.
“Plus de deux ans après sa mise en examen et au terme de plusieurs rebondissements judiciaires, l’ancien prêtre de la paroisse Sainte Thérèse de Taunoa, le père Sergio Tefau, doit être jugé par le tribunal correctionnel le 23 août prochain. Il est notamment poursuivi pour des agressions sexuelles sur mineurs de plus de 15 ans et pour avoir corrompu ces mineurs“, explique Tahiti Infos en date du 6 août dernier.
“Cette affaire, qui avait suscité un emballement médiatique, avait débuté en février 2019 lorsque deux adolescents avaient porté plainte contre le père Sergio. Le premier avait expliqué que l’ancien prêtre de la paroisse Sainte Thérèse lui avait fait subir des attouchements et lui avait fait boire de l’alcool quand le second avait soutenu que Sergio Tefau lui avait fait visionner des films pornographiques.
Placé en garde à vue le 7 mars 2019, l’homme avait ensuite été présenté devant un juge d’instruction qui l’avait placé sous le statut de témoin assisté. Au terme de deux ans d’investigations, le magistrat instructeur, Thierry Fragnoli, avait, en août 2021, rendu une ordonnance de non-lieu au motif que les charges à l’encontre du prêtre n’étaient pas suffisantes. En octobre dernier, la chambre de l’instruction avait pourtant infirmé ce non-lieu en ordonnant le renvoi de Sergio Tefau devant le tribunal correctionnel où il devrait donc comparaître le 23 août“.
Ce jour là, le procès a été à nouveau renvoyé, cette fois au 4 avril 2023 pour un vice de forme : “le procès pour agressions sexuelles sur mineurs de l’ancien prêtre de la paroisse Sainte-Thérèse, Sergio Tefau, a été renvoyé car la citation à comparaître avait été adressée à une mauvaise adresse. Une nouvelle audience a été fixée au 4 avril prochain“.
Entre temps, la chaîne la Polynésie la 1ère, attaquée par le père Tefau pour avoir couvert l’affaire en 2019 et utilisé le terme “pédophilie”, qui serait – selon les défenseurs du prévenu, réservé aux agressions sexuelles sur des mineurs de moins de quinze ans, – a été relaxée le 21 février dernier.
“L’avocat de Polynésie la 1ère, Me Robin Quinquis, a rappelé que le terme de pédophilie n’était pas “défini dans le code pénal” et qu’il désignait les personnes ayant une attirance pour les enfants et donc, pour tous les mineurs. Il a par ailleurs affirmé que le sujet des articles présentait un “intérêt légitime”. Après en avoir délibéré, le tribunal a relaxé Polynésie la 1ère [et défini] que le terme de “pédophilie” recouvre une “acceptation large” impliquant une “attirance pour les mineurs”.
Si c’est vrai, c’est consternant. Mais souvenons-nous, dans les années 90/2000, de l’épidémie de dénonciation pour actes pédophiles incestueux par des mères en cours de divorce qui s’assuraient ainsi la garde des enfants…
Les temps ont certes changé, mais tout ceci ne correspondant tellement pas à mon vécu de jeune fille catho qu’il conviendrait de rester prudent. D’autant plus depuis que l’Eglise a décidé de verser des indemnités. Et qu’une sphère médiatique vise à l’extinction du christianisme…
Il n’y a pas qu’une sphère médiatique qui tende à l’extinction du Christianisme ,à l’intérieur même de l’Eglise catholique certains s’en chargent depuis longtemps ,et nous apprendrons malheureusement à l’issue du synode Allemand que des fidèles et des clercs font le choix du schisme en se séparant du reste de l’Eglise Romaine .