Mgr Éric de Moulins-Beaufort et Mgr Laurent Ulrich ont présenté leurs voeux aux représentants du gouvernement, du Parlement, des cultes et organismes publics, avec cette belle langue de buis :
Que 2023 soit pour notre pays une année où se renforce le lien social, une année au long de laquelle chacun puisse regarder plus loin que demain avec confiance et espoir et trouver de la joie à construire des projets avec d’autres.
Pour l’année 2023, cinq sujets vont animer les relations qu’entretient l’Eglise catholique avec les acteurs sociaux et les pouvoirs publics, avec le désir de nourrir intérieurement l’amitié sociale, ciment de la fraternité républicaine (sic) :
- La loi confortant les principes de la République, dont les confessions chrétiennes comprenaient la motivation mais signalaient les complications inattendues pour elles. Cette loi est désormais votée nous l’appliquerons, bien sûr, nous nous y employons sans tarder.
- Les migrations, à propos desquelles le Gouvernement a remis sur le métier une nouvelle loi. Elles restent un drame humain, d’hommes et de femmes cherchant à vivre et poursuivant un espoir et même une espérance ;
- La lutte contre les violences et agressions sexuelles dans l’Église et dans la société. Le travail interne se poursuit de manière résolue, conscients de la justice due aux personnes victimes.
- Le débat sur la fin de vie suscite notre inquiétude pour l’avenir de la société : celle-ci, nous en sommes convaincus comme les responsables des autres cultes, peut faire mieux pour encourager ses membres à s’engager les uns pour les autres face à la mort et la souffrance
- La guerre en Ukraine, qui a bouleversé l’équilibre mondial et fait réapparaître des spectres que tous pensaient avoir chassés d’Europe. Ajoutons le sort inquiétant de l’Arménie, ni le Liban et la Syrie, le Burkina Faso, le Mali, le Niger.
Dans le registre langue de buis, voici un autre extrait :
Nous pouvons attester que la jeunesse catholique est pleine de ressources, capable de relever les défis de l’Église et ceux du monde, désireuse de jouer son rôle dans la partition de l’histoire et d’infléchir, autant qu’elle le pourra, le cours de l’humanité. Nous en voyons des jeunes dans nos diocèses, mouvements et associations : branchés sur leur intériorité, qui ont la liberté de vivre au milieu de leur génération en assumant la couleur qu’ils aspirent à donner à leur vie, humbles mais fermes. Les Journées mondiales de la Jeunesse à Lisbonne 2023 montreront qu’ils existent et qu’ils sont beaux, ouverts à la diversité de la jeunesse du monde, prêts à œuvrer avec tous les autres, et qu’ils constituent, pour leur part, une promesse pour l’humanité tout entière.