Quels sont les grands actes du pontificat de Benoît XVI ? Que retiendra-t-on de son enseignement, de sa personnalité ? Les réponses dans ce Club des Hommes en noir exceptionnel avec autour de Philippe Maxence les abbés Barthe, Célier et Benoît et Laurent Dandrieu.
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Comment se fait-il que presque personne ne relève que Jean-Paul II puis Benoît XVI, en raison et non en dépit de leur inspiration ou orientation conciliaire conservatrice, ont amplement contribué à l’inscription, dans la longue durée, de la crise de l’Eglise et de la Foi catholiques, puisqu’ils n’ont pas osé ou pas voulu faire le ménage ou mettre de l’ordre, autant qu’il aurait fallu et qu’il était nécessaire de le faire, chez les Dominicains, chez les évêques, chez les Jésuites, etc., notamment parce que ces clercs étaient eux-aussi conciliaires, même s’ils n’étaient pas autant, ou pas du tout, conservateurs ?
Autre sujet tabou : Jean-Paul II puis Benoît XVI n’ont pas cessé de faire en sorte que des clercs culturellement post-blondéliens, AU DEMEURANT COMME EUX DEUX (mêmes si ces clercs n’étaient sans doute pas tous doctrinalement blondéliens stricto sensu), deviennent évêques, puis cardinaux.
Mais alors, compte tenu de cette coloration philosophico-théologique, porteuse d’une tonalité doctrinalo-pastorale, pourquoi s’étonner que la crise de l’Eglise et de la Foi catholiques continue à vivre sa vie, dans le cadre du passage de l’Eglise du Concile à celle du Synode ?
Pourquoi ne parle-t-on presque jamais de ces réalités, et pourquoi fonctionne-t-on aussi massivement et rapidement à l’idealisation rétrospective, hier de Jean-Paul II et, aujour’hui, de Benoît XVI, alors qu’aucun des deux n’a eu, face à la crise néo-moderniste, l’l’énergie et la fermeté d’un Saint Pie X, face à la crise moderniste ?
Il n’est pas question de se contenter d’une appréciation négative sur Benoît XVI, celle déjà formulée dans un premier commentaire, d’où ces quelques lignes, pour recommander aux lecteurs de Riposte catholique la (re)lecture des textes des audiences générales et des homélies de Benoît XVI, au cours de son pontificat.
C’est peut-être bien dans ces textes, évidemment assez courts, mais qui finissent par constituer un ensemble important, que se trouve le Benoît XVI le plus à son aise, dans la sagacité, la simplicité et la subtilité, alors que presque aucune de ses lettres encycliques ne laissera un souvenir aussi marquant qu’au moins la moitié des lettres encycliques de Jean-Paul II.
Donc, voici deux ouvrages, parmi d’autres possibles :
– Benoît XVI, Les bâtisseurs de l’Eglise, tomes 1 et 2, aux éditions Salvator,
– Benoît XVI, Homélies, aux éditions Bayard (ouvrage récemment réédité).
Par ailleurs, il y a un élément important à prendre en compte chez Benoît XVI : il a été un aiguillon et un éveilleur, pour que les catholiques puissent nourrir leur âme, leur coeur, leur esprit et leur vie, en se tournant vers saint Augustin, vers saint Bonaventure, vers Newman et vers Guardini.