Le 22 décembre dernier, les statues et la crèche de l’église Sainte-Anne d’Arvor, dans le centre ville de Lorient, en Bretagne, étaient saccagées. La semaine suivante, Civitas dans le Morbihan était à l’initiative d’un chapelet de réparation qui a réuni une vingtaine de personnes, devant l’église. Nous avons reçu le texte du discours qui a été prononcé à cette occasion :
“Les statistiques de 2022 ne sont pas encore parues, celles de 2021 sont effrayantes : il y a près de 3 actes anti-chrétiens par jour ! Dans une telle multiplication de haine religieuse, une profanation de plus aurait pu passer inaperçue.
Qu’il n’en soit rien ! Nous devrions tous ressentir chacun de ces actes comme autant d’épines s’enfonçant davantage dans la tête du Dieu fait homme. Mais particulièrement ici, pour un acte odieux réalisé à l’approche d’une des plus grandes fêtes de l’année liturgique, nous ne pouvions pas laisser sans réparation cette offense de l’Amour miséricordieux fait chair, en même temps que ce trouble de l’ordre et la paix publique.
Car, les statues saccagées n’ont pas été choisies au hasard. Tout d’abord, ce sont de saintes vierges : sainte Jeanne d’Arc, sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus et la Vierge Marie elle-même. Il pourrait paraître contradictoire que la haine religieuse s’en prenne à des femmes, dans une époque où pourtant l’on accuse l’Église catholique de ne pas reconnaître la grandeur de la femme. Mais justement, ces femmes-là ne sont pas comme les autres : parce qu’elles ont compris, comme toutes les catholiques, que la grandeur de la femme tient dans sa capacité à donner et à protéger la vie par une douceur innée et non par la force, et parce qu’elles étaient pétries de cette loi d’amour qu’il faut donner notre vie pour les autres, à l’image du Sauveur, elles ont offert à ce Dieu ce qu’elles avaient de plus beau, de plus grand : leur maternité, dans un sacrifice sublime, incompréhensible pour le Monde sensible et rationnel. Et c’est là que se tient le nœud du problème : l’amour héroïque de ces femmes est si plein de féminité qu’il en devient incompréhensible à des âmes bassement terre-à-terre. Et c’est pourquoi ils s’en sont pris au plus beau trésor de la Sainte Église, à son plus bel apanage, la virginité.
Mais ces saintes sont aussi les patronnes de notre pays ! Et les attaquer revient aussi à s’en prendre à la nation qu’elles ont enfantée ou défendue, d’une façon ou d’une autre, par la prière voire par les armes. Si la paroisse sainte Anne d’Arvor a été blessée par cet acte et a réparé cette profanation, comme il se devait, la nation elle-même devait manifester sa douleur, et ne pas laisser des inconnus s’en prendre à ses héros, sans broncher, sans dire un mot. Et même si l’outrage avait porté sur d’autres saints, quand on s’en prend à la religion, le désordre public est tel qu’il mérite réparation. Mais cela fait un siècle que l’Église a été séparée de l’État, me direz-vous. Mais peut-on séparer autrement que sur le papier ce qui est inséparable ? Peut-on disjoindre l’âme du corps ? Sans la Religion, la France n’aurait rien été, ne serait rien, et ne serait plus rien. À l’inverse, rendez à la Religion la place qui lui est due dans la société, et la France redeviendra grande parmi toutes les nations, parce que vous aurez simplement rendu à Dieu la première place.
Voilà donc tout ce qu’il nous fallait réparer. Mais après ? Retournerons-nous à nos affaires comme avant ? Non ! Il nous faut repartir d’ici meilleurs que nous ne sommes arrivés. Il nous faut repartir avec cette conviction que la Religion et la France doivent être défendues, comme ces saintes dont les effigies ont été molestées les ont défendues. Il nous fait repartir avec la ferme volonté de défendre la civilisation que ces deux entités, la sainte Église romaine et la nation franque ont enfantée. Comment ?
Chers amis, aujourd’hui où les attaques sont aussi bien spirituelles, qu’intellectuelles et morales, nos armes seront tout autant immatérielles. Tout d’abord, en ne restant pas isolé ; il faut nous réunir pour être forts, et c’est un des premiers buts du mouvement Civitas. Ensuite, il faut connaître ce que nous devons défendre : la foi de nos pères, d’abord, mais aussi les valeurs de la société chrétienne ; ce sont des éléments qui se défendent au quotidien, en en parlant avec vos amis, vos voisins, vos commerçants. Et si vous ne les connaissez pas, comment les défendrez-vous ? La défense de notre pays passe par là, et non pas seulement en descendant manifester dans la rue.
Rejoignez-nous donc, prenez contact, soutenez-nous !”