On se souvient que les Scouts de France, mouvement reconnu comme catholique par l’épiscopat, versent dans la propagande LGBT. Il y a quelques temps, l’antenne RCF de Lyon avait voulu diffuser une émission favorable à une association LGBT (l’émission avait été annulée sous la pression). Samedi 19 novembre prochain à Boulogne Billancourt, l’association RECONNAISSANCE, fondée par des chrétiens, parents de personnes homosexuelles, organise un colloque sur la place des personnes homosexuelles dans les familles chrétiennes et dans l’Église. L’association RECONNAISSANCE s’engage pour libérer la parole, « être des collaborateurs de la vérité et rendre témoignage à la charité » (lettre de Saint Jean). Sic.
Une table-rond réunira, un prêtre théologien, le président de Reconnaissance Olivier Boidin, père de famille, une thérapeute, des témoignages de jeunes chrétiens homosexuels. Cette table ronde fera également le point sur le dialogue amorcé par l’association avec la Conférence des évêques de France. Une messe sera célébrée sans doute par le père James Alison (anglais connu pour son travail sur les questions LGBT. Il se revendique lui-même comme gay et conteste l’instruction du Vatican sur l’admission des personnes homosexuelles dans les séminaires. Il a visiblement été réduit à l’état laïc en 2010) puis des ateliers évoqueront le coming out, la vie familiale, la vie en Église et “Quelle fécondité pour les couples de même sexe ? Études de genre et transidentité.” Si vous pensiez venir vous ressourcer auprès de l’enseignement de l’Eglise, vous repartirez bredouilles.
Parallèlement, La Vie publie un article sur les 10 ans de La Manif Pour Tous, remettant en cause ce militantisme qui aurait choqué un certain nombre de chrétiens et provoqué des fractures au sein de l’Eglise. Ce que l’article ne dit pas, c’est que ces fractures existaient sans doute déjà, issues de l’absence d’enseignement moral et de transmission de la doctrine et du catéchisme. L’abbé Benoist de Sinety, curé de la paroisse Saint-Eubert à Lille, qui était aumônier de la Mission étudiante catholique d’Île-de-France en 2013, et dont on apprend qu’il est favorable à une évolution de la doctrine, témoigne ainsi :
« Les adolescents connaissent tous des homosexuels ou des transgenres. Un jeune est venu me demander : “Je suis chrétien, gay, et je veux tomber amoureux. Comment je fais ?” L’Église refuse de réfléchir à ces questions, de peur d’entendre certaines réponses, alors qu’il faut y entrer ! ». « Il ne s’agit pas de dire que les homos et les hétéros sont identiques, mais que cette différence n’empêche pas d’être aimé de Dieu ni d’être chrétien ! »
Cette évolution consiste à reconnaître la légitimité des unions entre personnes de même sexe. Et cela déstabilise un certain nombre de catholiques n’ayant pas reçu les bases du catéchisme et de l’anthropologie. Nos évêques ont canonisé rapidement Jean-Paul II tout en mettant son enseignement aux ordures. Notamment ses belles catéchèses sur la Genèse, “Homme et femme il les créa”, sur l’amour humain, sur la famille, sur l’Evangile de la vie. Et cela donne des catholiques “mainstream” ignorant tout de la doctrine chrétienne sur la création, donnant raison à Benoît XVI sur l’étendue du relativisme au sein de l’Eglise :
Moi j'étais un grand ado, et sincèrement, je n'avais pas d'avis sur le mariage gay. J'étais très décontenancé qu'il faille en avoir un. Je n'arrivais pas pour ma part à trouver d'évidence dans le positionnement "anti", mais je n'étais pas vraiment pour non plus.
— Le Nain (@_Le_Nain_) November 17, 2022
Il y a peu, je me suis mariée. Ma meilleure amie, en couple avec une femme, était au premier rang. On avait souvent parlé de foi ensemble mais lors de la messe, elle a compris à quel point le Christ était central dans ma vie et celle de mon mari.
— Youna Rivallain (@YounaRivallain) November 17, 2022
Elle sait plus ou moins comment j’ai vécu la manif pour tous, elle sait que je n’en étais pas, mais la dynamique des deux camps restait. Elle avait été tellement blessée que dix ans plus tard, elle sentait encore la blessure.
— Youna Rivallain (@YounaRivallain) November 17, 2022
L’enseignement de l’Eglise, il a été rappelé par l’association Renaissance catholique, qui vient de gagner son procès face au lobby LGBT qui voulait lui interdire de rappeler que
« Les autorités civiles ne doivent pas établir d´unions civiles ou légales entre deux personnes du même sexe, qui clairement imitent l´union du mariage, même si de telles unions ne reçoivent pas le nom de mariage, puisque de telles unions encourageraient le péché grave pour les personnes concernées et seraient cause d´un grave scandale pour d´autres ».