Le trio Kervarec a publié il y a peu un CD de cantiques bretons pour les Trépassés et la Toussaint.
Voici sa présentation par le blog catholique breton Ar Gedour :
“Bien plus qu’un CD, « c’est un hommage musical pour toutes les âmes qui ces derniers mois et particulièrement durant le premier confinement, se sont vues partir seules. Un thème osé qui tenait à coeur à Per Vari Kervarec, celui qui perpétue avec d’autres l’héritage de Yann-Fañch Kemener, passeur incontournable de mémoire qui sera parvenu à transmettre. » (Eflamm Caouissin)
C’est en 2019 que Tony Dudognon et Pêr Vari Kervarec ont débuté leur aventure en allant sonner avec Fañch Le Goff dans une première saison de 35 dates à travers la Bretagne. Les mois passent, le Covid aussi.. mais les idées sont de plus en plus nombreuses.
En Décembre 2020, Fañch quitte le trio, pour des raisons professionnelles, tout naturellement Pêr Vari pense à Eliaz Le Bot (avec qui il joue déjà dans une autre formation) pour rejoindre ce trio et même de le repenser avec l’arrivée du saxophone en plus du biniou, ce qui renchérit le discours musical, qui apporte une musicalité et une expression se mariant parfaitement avec l’orgue et le chant dans les acoustiques particulières des édifices religieux.
Le trio travaille pendant l’Hiver-Printemps 2021 autour d’un concert osé à propos des croyances bretonnes envers l’Au-Delà mais en faisant un lien avec ces personnes qui sont partis dans ces conditions étranges du COVID, période où les cérémonies d’adieu (visites, enterrements en Eglise étaient interdits dans de nombreuses régions.
« Un thème sombre, songeront certains. A première vue, on pourrait le penser, mais c’est un répertoire lumineux que le trio déroule pour vous. Nos cantiques et chants populaires, du populaire Salud Iliz ma farrouz au très connu Marv e ma mestrez, dans une libre interprétation, reprennent vie pour rendre hommage à nos morts, pour conter l’espérance de l’au-delà. Et c’est plutôt réussi. Tout comme cette reprise très personnelle de Aet on, poème d’Alan Stivell sur une musique de Donatien Laurent / Alan Stivell, et qui rappelle que la mort tant redoutée n’est qu’un passage, comme le terme breton de trepas (passage, couloir) le laisse entendre. Le public, à travers toute la Bretagne, a plébiscité ce spectacle. Il suffit d’écouter les spectateurs au sortir du spectacle pour être assuré que le trio les a emporté. »