La crise des abus éclipse les discussions épiscopales autour du motu proprio Traditionis custodes, qui n’ont donné lieu à aucune décision de la part de l’épiscopat réuni à Lourdes. « C’était un point d’étape », a confié à la presse Mgr Olivier Leborgne, évêque d’Arras et ancien vice-président de la Conférence des évêques de France. Des carrefours, sur plusieurs thématiques touchant à la liturgie ou aux relations avec les communautés traditionnelles, ont permis aux évêques d’approfondir, dimanche 6 novembre matin,
« ce que nous percevions de la situation et de trouver la manière la plus juste pour l’accompagner dans la fidélité à l’Eglise et au pape, et dans l’attention au peuple de Dieu ». « Le regard des évêques n’est pas toujours le même en fonction de leur expérience sur le terrain ». « Le pape, qui est très ferme sur ce motu proprio, nous invite à être des pasteurs, à être pédagogues, patients. L’essentiel, ce que nous cherchons ultimement, c’est l’union de tous au Christ dans la communion de l’Eglise ».
La question d’une application identique, sur tout le territoire français, du motu proprio a été abordée au cours des échanges.
« C’est une des questions que nous nous sommes posés. Elle n’est pas du tout fermée mais nous ne l’avons pas tranchée positivement pour l’instant ».
Le fruit des échanges entre les évêques a été remonté à la petite équipe chargée du suivi de l’application du motu proprio, pilotée par Mgr Dominique Lebrun, archevêque de Rouen.