Dans une longue lettre consacrée à l’affaire Santier, Paix Liturgique revient sur la démission de Mgr Aupetit, à Paris, lâché par à peu près tout le monde, la CEF, son propre diocèse, le Pape et le cardinal Ouellet. L’ex-évêque parisien avait participé à l’éclatement de l’affaire Santier, en transmettant à Rome le signalement d’une de ses victimes, devenu prêtre dans le diocèse de Tours.
“L’une des deux victimes de Mgr Santier est devenue prêtre, dans le diocèse de Tours. Il se confie à son archevêque Mgr Aubertin (2005-2019) qui le désavoue, puis à Mgr Aupetit, archevêque de Paris, qui le croit et saisit Rome.
Rome est avertie en décembre 2019 et opère très vite. En juin 2020, Mgr Santier adresse sa démission au Pape, qui ne l’accepte que six mois plus tard. Dans la foulée, Mgr Blanchet, évêque de Belfort, est nommé pour prendre sa place à Créteil.
Golias sort l’affaire dans son trombinoscope (page 297) : « [Mgr Blanchet] ne réfléchit pas trop longtemps pour succéder au suave Mgr Santier, démissionnaire du diocèse de Créteil pour raisons de santé. Mais Dominique Blanchet récupère là un dossier bien plus sombre que prévu […] officiellement, Mgr Santier s’en va car il souffre d’apnée du sommeil et a été affaibli par le Covid 19. Mais il se trouve aussi que l’ancien évêque de Créteil a invité deux jeunes hommes à se dénuder, devant le saint Sacrement, dans les années 1990. L’un d’eux, devenu prêtre dans le diocèse de Tours, se confie à son archevêque qui le désavoue. Mais l’abbé décide d’en parler à Mgr Michel Aupetit qui prend l’affaire très au sérieux. Les faits reprochés s’avèrent authentiques. On invite alors l’évêque de Créteil à quitter ses fonctions avant ses 75 ans […] Voilà Dominique Blanchet nommé après un prédécesseur bien opaque et une affaire jugée en cachette ».
Puis comme on sait, l’archevêque de Paris, Michel Aupetit, fait la Une du Point fin novembre 2021, notamment à cause de révélations en lien avec une liaison amoureuse. Le cardinal Ouellet lui suggère de démissionner, l’assurant que le pape refusera sa démission, comme il l’a fait pour le cardinal Marx, ce qui rétablira sa situation tant dans le diocèse que dans l’épiscopat. Mais le pape au contraire accepte très vite la démission dès le début du mois de décembre, assassinant par ailleurs l’archevêque de Paris par des « confidences » lors d’un voyage en avion. Au passage – fait sans précédent – il est descendu en flammes dans les colonnes de France Info, le service public de l’information, par Isabelle de Gaulmyn, rédactrice en chef de La Croix.
La violence de ce lâchage de toute part, épiscopat, Rome, diocèse, s’explique par sa gestion du diocèse de Paris, où il a eu la capacité inégalée à se fâcher avec tout le monde (deux vicaires généraux qui lui ont présenté leur démission).
Il semble que Mgr Ulrich, nouvel archevêque de Paris, préfère régler sans bruit quelques affaires d’homosexualité – non pénalement répréhensibles, à la différence des affaires de pédophilie…“.
Selon nos informations, ces affaires d’homosexualité concernent entre autres
- un prêtre parisien, théologien, trop “entreprenant” avec des séminaristes
- un autre, lui-aussi théologien, qui aurait écrit une lettre d’amour à un adolescent de 12 ans – le diocèse aurait proposé un dédommagement financier à la famille, qui n’a pas porté plainte.
- un troisième, encore un théologien, mis en cause pour des faits de voyeurisme, après des douches collectives suite à des matchs sportifs qu’il organisait
- dans une paroisse de l’ouest parisien, le vicaire qui a demandé à son curé d’arrêter ses relations contre-nature, a été harcelé par ce dernier et forcé de quitter le diocèse de Paris.
Les fidèles du diocèse de Paris seront heureux de savoir que le denier du culte qu’ils versent sert aussi à réparer les errements pénalement répréhensibles de certains prêtres, tandis que les lanceurs d’alerte sont forcés de quitter le diocèse.
! Il faut couper les vivres au clergé diocésain, ou alors exiger des comptes précis. Que les finances des diocèses soient sous surveillance .
De toute façon la farandole des momies sacerdotales modernistes tire à sa fin. Grâce à Dieu…
Michel Aupetit a eu le tort de se mettre tout le monde à dos (la gauche, la droite, le centre ) au sein du diocèse.
L’histoire de la supposée liaison a été l’occasion pour Rome de régler un dossier embarrassant…
Si un prêtre écrivait des lettres d’amour à un de mes enfants, le diocèse pourrait toujours sortir son chéquier, nous nous retrouverions rapidement dans le bureau du procureur !
Les parents sont aussi irresponsables.