Selon le blog anglophone The Pillar, ce vendredi 22 juillet, le cardinal Wilton Gregory, archevêque de Washington DC, publie ce jour une lettre de 7 pages sur la mise en oeuvre de Traditionis custudes dans son diocèse.
Les messes traditionnelles ne seront célébrées que dans trois églises du diocèse (en excluant les grandes fêtes liturgiques et les messes en semaines) : le chapelle du Monastère Franciscain de Washington, la chapelle Saint Jean l’Evangéliste de Forest Glen (en banlieue) et l’église Saint-Dominique d’Aquasco (sud de l’état). Les sacrements ne seront plus célébrés dans l’ancienne forme du rite romain.
Les prêtres qui souhaitent célébrer dans l’ancien rite devront exprimer par écrit “la validité et la légitimité de la réforme liturgique issue du Concile Vatican II”, concélébrer, en particulier à la messe chrismale. Ils devront aussi préciser à quelle fréquence et en quel lieu ils souhaitent célébrer la messe traditionnelle (y compris pour leur messe privée). Près de 20 prêtres de ce diocèse célèbraient de manière régulière la messe traditionnelle.
Le cardinal précise toutefois : « Depuis que je suis archevêque de Washington, j’ai découvert que la majorité des fidèles qui participent à ces célébrations liturgiques dans l’archidiocèse de Washington sont sincères, remplis de foi et bien intentionnés. De même, la majorité des prêtres qui célèbrent ces liturgies font de leur mieux pour répondre de manière pastorale aux besoins des fidèles », ce qui ne l’empêche pas de publier ces nouvelles restrictions. Il se réjouit aussi de la volonté du Souverain Pontife de renforcer l’unité liturgique de l’Eglise.
On continue à stigmatiser les catholiques attachés à la messe traditionnelle qui seraient les seuls à ne pas faire comme les autres. Les évêques et le Saint-Siège ne doivent pas bien connaître la réalité du terrain où la messe n’est pas célébrée de la même manière dans deux paroisses. Bon nombre de fidèles qui n’ont pas franchi les portes d’une chapelle où est célébrée la messe traditionnelle le savent très bien…
Est-ce étonnant ?
https://www.crisismagazine.com/2020/wilton-gregory-is-the-deep-church
Le Cdl Grégory est tout à fait dans “la ligne du parti” du Pape François: Quand Mme Pelosi, présidente de la Chambre des Représentants, vient siéger à Washington, elle vient assister à la messe dominicale dans son diocèse, où elle reçoit de façon sacrilège la Sainte Communion malgré les prohibitions qui lui ont été clairement et publiquement signifiée par Mgr Cordileone l’archevêque de San Francisco, son lieu de résidence.
Rappelons que, canoniquement, une telle interdiction de la SainteTable signifiée dans les règles par un évêque à un fidèle catholique, doit être appliquée dans tous les diocèses du monde entier, y compris celui de Rome. Le Pape lui même ne peut PAS s’y opposer.
Extrait de la Bulle “Quo Primum Tempore” instaurant la Sainte Messe Tridentine. Cette bulle donnée le 14 juillet 1570 et valable à perpétuité, n’a jamais été annulée, si seulement elle pouvait l’être, par les successeurs de saint Pie V, y compris le Ppe François:
…/…Nous avons décidé et déclarons que les supérieurs, administrateurs, chapelains et autres prêtres de quelque nom qu’ils seront désignés, ou les religieux de n’importe quel ordre, ne peuvent être tenus de célébrer la messe autrement que nous l’avons fixée, et que JAMAIS ET EN AUCUN TEMPS QUI QUE CE SOIT ne pourra les contraindre et les forcer à laisser ce missel ou à abroger la présente instruction ou la modifier, mais qu’ELLE DEMEURERA TOUJOURS en vigueur et valide…
Et plus loin:
“…/…Qu’absolument personne, donc, ne puisse déroger à cette page qui exprime Notre permission, Notre décision, Notre ordonnance, Notre commandement, Notre précepte, Notre concession, Notre indult, Notre déclaration, Notre décret et Notre interdiction, ou n’ose témérairement aller à l’encontre de ses dispositions. Si cependant quelqu’un se permettait une telle altération, qu’il sache qu’il encourrait l’indignation de Dieu tout-puissant et de ses bienheureux apôtres Pierre et Paul.”
L’interdiction de la Messe Tridentine par le motu proprio “Traditionis Custodes” est donc manifestement un abus caractérisé du pouvoir pontifical.