Notre-Dame de Chrétienté a publié il y a quelques jours la supplique adressée à Mgr de Moulins-Beaufort par un groupe de laïcs.
Le succès du pèlerinage de Chartres organisé à la Pentecôte 2022 démontre le dynamisme et le caractère missionnaire du monde traditionnel. Pour son 40e anniversaire, Notre Dame de Chrétienté a rassemblé plus de 15 000 personnes en dépit des aléas climatiques, après deux éditions perturbées par la crise sanitaire. Cette affluence record confirme une tendance constante, la participation au pèlerinage de Chrétienté ne cessant de croître depuis plusieurs années. La moitié des marcheurs a moins de vingt ans, ce qui révèle la vitalité profonde de ce mouvement de fidèles venus en masse pour bénéficier des grâces d’un événement qui use exclusivement du rite traditionnel.
Cette jeunesse traditionnelle n’est que la partie visible des très nombreux fidèles attachés à l’usus antiquior, des centaines d’écoles, de chapelles et de paroisses françaises qui vivent de cette liturgie. La forte participation des jeunes est aussi la preuve que de nombreuses familles ont efficacement transmis aussi bien leur foi que leur habitude de pratique religieuse régulière grâce, précisément, au rite traditionnel.L’Église ne peut fermer les yeux sur ce constat : l’usus antiquior attire de plus en plus de jeunes et, parmi eux, nombreux sont ceux qui ne proviennent pas du « monde traditionnel ». Il est donc impensable d’en faire des catholiques de seconde zone ou une « réserve d’indiens ». Un an après la publication du Motu Proprio Traditionis Custodes, il paraît urgent de lever les nombreuses interrogations qui subsistent et de rassurer cette partie de l’Église qui souffre d’un manque manifeste de considération de la part des autorités ecclésiastiques.Parmi les points de souffrance, se trouvent en particulier le refus de conférer la confirmation selon la forme traditionnelle en un certain nombre de diocèses, l’interdiction faite aux prêtres diocésains de célébrer librement cette forme liturgique, ou encore les interdictions arbitraires de se marier dans le rite ancien et les restrictions imposées dans l’enseignement du catéchisme.Dans un esprit de communion et pour répondre aux impératifs de synodalité chers au pape François, il nous semble nécessaire qu’un véritable dialogue soit mis en place pour aborder les nombreuses difficultés rencontrées dans les diocèses français. C’est pourquoi nous demandons à ce que les catholiques traditionnels soient entendus officiellement par la Conférence des évêques de France, par l’intermédiaire de représentants choisis.Car il est plus que jamais nécessaire de répondre aux attentes des fidèles, jeunes et nombreux, qui ne demandent qu’à vivre de la foi et des sacrements de la Tradition de l’Église dans un climat serein et apaisé.Guillaume d’Alançon, directeur de l’Institut pour la famille en EuropePatrick Banken, président d’Una Voce France et administrateur de la Fédération Internationale Una VoceMarc Billig, président de l’association Foi et TraditionEric Bonnouvrier, président Semper FidelisLucien Mouchotte, président de Juventus TraditionisLouis de Lestang, vice-président de l’association Notre-Dame de ChrétientéJean-Pierre Maugendre, directeur général de Renaissance CatholiquePhilippe Maxence, journaliste et écrivain, rédacteur en chef de L’Homme NouveauDenis Pinoteau, vice-président de l’association Notre-Dame de ChrétientéHervé Rolland, vice-président, Délégué Général de l’association Notre-Dame de ChrétientéJeanne Smits, journalisteVincent-Joseph Soullier, président de l’association Saint André et Notre Dame de l’IsleJean de Tauriers, président de l’association Notre-Dame de Chrétienté
Guillaume de Thieulloy, journaliste et écrivain
Le quotidien La Croix relaye cette information sur son site internet (21/07/2022)
Nous l’avons écrit à plusieurs reprises, et, certains prêtres le confirment également le risque de fracture est maintenant présent.
Je crois que cette lettre a été envoyée à Mgr de Moulins-Beaufort ily a déjà plusieurs semaines.
N’ayant reçu aucune réponse à ce jour, leurs auteurs ont décidé de la rendre publique.
Ne pas répondre à un lettre est en général considéré comme une forme de mépris. Mgr de Moulins-Beaufort serait-il tombé dans ce travers indigne d’un chrétien ?