Encore une église à vendre au Québec, et cette fois comme “bâtisse commerciale”, destinée à devenir un entrepôt ou des bureaux.
“L’église de Sainte-Cécile, construite de 1909 à 1910, selon les plans des architectes Louis Caron père et fils, a été mise en vente au coût de 149 000 $, la semaine dernière, par des agents immobiliers RE-MAX qui qualifient l’endroit de «bâtisse commerciale».
Depuis sa mise en vente, il y aurait déjà un groupe qui aurait démontré de l’intérêt. La Fabrique et la Municipalité souhaitent que les acheteurs aient une préoccupation pour ce qu’était l’église et le fait qu’elle est située au centre du village”.
Comme souvent au Québec, la déchristianisation et les regroupements de paroisses – donc plusieurs édifices à maintenir pour un nombre de fidèles décroissant – se retrouvent dans les causes de cette vente.
“On est ouvert à tous les projets, parce qu’avec 4000 personnes, on est la plus petite paroisse du Diocèse de Nicolet. On n’a plus ce qu’il faut financièrement pour soutenir l’ensemble du parc immobilier que nous avons», indique Jean-René Dubois, le président délégué de la paroisse Saint-Jean-Paul II, qui, depuis 2014, regroupe les anciennes paroisses de Sacré-Coeur-de-Jésus (Lemieux), Saint-Joseph (Manseau), Saint-Pierre Apôtre (Saint-Pierre-les-Becquets), Sainte-Cécile (Sainte-Cécile-de-Lévrard) Sainte-Marie (Sainte-Marie-de-Blandford [dont la vente est aussi envisagée] et Sainte-Sophie (Sainte-Sophie-de-Lévrard)”, explique t’il dans les colonnes du Nouvelliste.
La décision de la vendre avait été prise avant la pandémie, et les cultes arrêtés – elle ne sera plus rouverte aux fidèles et désacralisée cette année. La paroisse prévoit de proposer les objets du culte aux descendants des familles qui les ont offert, et s’ils n’en veulent pas – le Québec est largement dechristianisé et le patrimoine religieux n’y intéresse pas les foules, contrairement aux États-Unis voisins – de le vendre aux enchères.