Dans sa dernière lettre (n°872, 11 juillet 2022), Paix Liturgique évoque l’interdiction faite à un prêtre du diocèse de Lyon de célébrer la messe traditionnelle au sanctuaire d’Ars.
D’après nos informations, d’autres prêtres se sont vus refuser la possibilité de célébrer la messe traditionnelle à Ars ces derniers mois.
Dans le diocèse de Belley-Ars : Mgr Pascal Roland interdit toute messe tridentine dans la basilique d’Ars. Le saint curé d’Ars doit s’en retourner dans sa chasse. Mgr Pascal Rolland – qui déclare par ailleurs à qui veut l’entendre son hostilité rageuse contre les communautés Ecclesia Dei – a interdit la messe tridentine au sanctuaire du curé d’Ars à l’abbé Spriet, qui devait la célébrer toute cette semaine pour un groupe de retraitants, jusqu’à dimanche. L’abbé Spriet, prêtre diocésain de Lyon, qui vient d’être nommé recteur de Saint-Georges de Lyon à compter du 1er septembre, est en parfaite communion ecclésiale. En outre, il concélèbre en certaines occasions et célèbre éventuellement dans le rite nouveau.
Dans réponse à la demande d’autorisation occasionnelle de célébrer la messe traditionnelle, l’évêque de Bellay-Ars répond :
« Nous serons heureux d’accueillir votre groupe de retraitants et souhaitons que la retraite porte du fruit.
Pour ce qui est de la messe, dans le souci de vivre la communion effective avec la demande exprimée par le saint Père, au sanctuaire d’Ars la messe est célébrée exclusivement avec le missel en vigueur. Elle peut être célébrée en latin ou en langues vernaculaires, ad Orientem ou face au peuple.
Il est cependant occasionnellement toléré qu’un prêtre seul célèbre seul (sans assemblée) dans la crypte avec l’ancien missel.
Je ne doute pas que vous comprendrez cette disposition et que vous saurez aider les participants à la retraite à y voir une occasion concrète de sentire cum Ecclesia ».
Et le pasteur de conclure joliment : « Je vous confie, votre groupe et vous-même, à l’intercession de saint Jean Marie Baptiste Vianney. Que le Seigneur vous bénisse et vous garde ! Bien fraternellement, Pascal Roland ».La réponse fut donnée le vendredi soir qui précédait la retraite. À l’abbé Spriet qui tentait de fléchir l’évêque, il a été répondu qu’il avait quitté le diocèse pour plusieurs jours. Courage qui fait penser à celui de Mgr le Saux, qui déclare la guerre aux sacrements tridentins au Mans au moment de quitter son diocèse pour rejoindre celui d’Annecy.
Les choses sont très clairs. Nous demandons du pain… les évêques nous envoient des pierres. Il faudra qu’ils rendent des comptes.
Ceci prouve bien que même un prêtre qui célèbre la nouvelle messe n’a pas droit de célébrer la messe traditionnelle à titre exceptionnel.
Faire des concessions ne sert à rien.
Ce que veulent les modernistes c’est l’abolition pure et simple de la sainte messe traditionnelle car cette messe s’oppose à leur nouvelle conception de l’Eglise..
La seule bonne attitude est le refus de cette révolution.
Décision stupide dont l’auteur n’en sortira pas grandi quand, dans quelques années cette Messe sera rétablie.
Supprimer la Sainte Messe que le Saint Curé aimait tant et pour laquelle il a consacré sa vie..
Il appartient à notre temps d’assister à une telle ineptie. Quelle autorité peut avoir cet évêque? Pas étonnant que son séminaire végète maintenant.
S’ils ne peuvent célébrer dans le sanctuaire, le beau temps permet sans aucun doute de le faire dehors ; les habitants de Saint-Germain-en-Laye en ont une solide expérience.
Et si un laïc se pointe quand le prêtre dit sa messe seul, comme c’est toléré apparemment, faut-il qu’il soit mis dehors ? par qui ? Qui lui interdira de communier ? Qui contraindra le prêtre, au milieu du Saint Sacrifice, à l’interrompre ?… Qui dénoncera au prélat parti sous d’autres cieux ?
Le ton moqueur de la fin du courrier est proprement stupéfiant…
C’est petit, petit, petit… Comment s’étonner des difficultés de recrutement de prêtres avec de tels procédés… sans parler du développement de communautés ferventes et confiantes…